à Athènes (Photo : Louisa Gouliamaki) |
[19/07/2011 10:58:51] ATHENES (AFP) La Grèce est parvenue à emprunter mardi 1,625 milliard d’euros en bons du Trésor à trois mois à un taux en léger recul (4,58%) par rapport à la dernière émission du même type en juin, malgré la tempête qui agite la zone euro et les records historiques sur les taux longs.
Alors que les taux longs grecs à dix ans battent des records historiques mardi au moment où l’Union européenne (UE) peine à convaincre de sa capacité à trouver une solution durable à la crise en zone euro, l’émission à trois mois de mardi lancée par l’agence publique grecque de la dette a été sursouscrite trois fois par les investisseurs.
La demande totale s’est élevée à 3,845 milliards d’euros pour une offre de départ de 1,250 milliard d’euros, a indiqué l’Agence.
Lors de la précédente levée sur trois mois, le 21 juin, la Grèce avait emprunté 1,625 milliard d’euros également, mais en payant plus cher qu’en mai, à un taux de 4,62%.
Un deuxième plan de sauvetage financier de la Grèce est en cours de discussion à Bruxelles, après un premier prêt de 110 milliards d’euros sur trois ans consenti en mai 2010 par l’UE et le Fonds monétaire international (FMI), le pays ne pouvant à l’époque plus emprunter sur les marchés au vu des taux jugés prohibitifs qu’il devait payer pour se refinancer.
Ce premier plan d’aide, trop court pour que la Grèce règle des problèmes de dette et de déficits accumulés depuis plus d’une décennie, est resté pour l’instant largement insuffisant à pallier la crise de la dette souveraine qui menace de s’étendre à l’ensemble de la zone euro.
Signe de l’ampleur des besoins et de l’absence de toute confiance des marchés vis-à-vis de la capacité de la Grèce à sortir seule de ses problèmes, mardi, les taux à 10 ans sur les obligations grecques s’envolaient à 17,662% et ceux à deux ans à 35,563%.
Juste avant le premier plan d’aide en 2010, la Grèce devait payer aux alentours de 8% pour se refinancer à 10 ans. Les taux avaient ensuite grimpé à 12% en mai 2010, déclenchant des réunions de crise dans la zone euro pour mettre sur pied un paquet d’aide afin que le pays échappe au défaut sur sa dette.