Vous-vous rappelez l’article qui a circulé ces derniers jours et où l’auteur
faisait la
mathématique de la campagne d’enregistrement de l’Assemblée
Constituante, parvenant en définitive à la conclusion qu’il était tout
simplement impossible de parvenir à enregistrer un nombre aussi grand que 7,9
millions d’électeurs avant le 3 août!
Eh bien, peut-être qu’il faut chercher de nouveau cet article pour le relire car
nous venons de rencontrer M. Boubaker Bethabet, le secrétaire général de
l’Instance supérieure indépendante des élections, qui nous a confessé, à sa
manière très spontanée (qui lui a d’ailleurs fait une réputation auprès des
journalistes) que les choses ne se déroulent pas bien et que les difficultés des
enregistrements se sont révélées plus importantes que l’Instance s’y attendait.
En vérité, après exactement une semaine du début de la campagne, moins de 200
mille personnes ont pris la peine de se déplacer et d’aller s’enregistrer
“physiquement“ comme le veut la procédure.
Il faut peut-être gommer les deux premiers jours au regard des pannes techniques
à répétition qui se sont liguées pour interdire l’accès à tout le monde. M.
Bethabet dit que ces journées perdues (qu’il dit “blanches“) seront certainement
remplacées. En clair, il ne fait pas le moindre doute que la date de clôture des
enregistrements sera reportée. Mais la question, c’est de combien: des quelques
jours perdus à accorder le luth du serveur central ou plus encore comme le
suggèrent certains partis allant jusqu’à dire qu’il faut étendre le délai
jusqu’à une semaine du début des élections?