Habib Dimassi, directeur général du commerce au ministère du Commerce et du
Tourisme, ne va pas par quatre chemins. Dans une interview accordée à la TAP, il
affirme que “des pratiques de spéculations peuvent être enregistrées pendant le
mois de Ramadan prochain (août)“.
Pour étayer ses dires, M. Dimassi souligne que “si la situation sécuritaire
demeure instable et le couvre feu toujours décrété dans certaines régions de
production de fruits et légumes, le rythme d’approvisionnement risque d’être
perturbé favorisant ainsi, une augmentation des prix dans le pays pendant ce
mois où la consommation atteint son apogée”.
Et la situation en Libye –encore elle- n’arrange pas vraiment les choses,
puisqu’elle a favorisé une hausse de la demande sur les différents produits de
consommation, ce qui est susceptible d’encourager encore les pratiques
spéculatives, estime M. Dimassi.
Par ailleurs, il pointe du doigt la destruction de nombre d’espaces commerciaux
dans les régions au cours des événements qui ont suivi le 14 janvier, lesquels
espaces, dit-il, «contribuaient auparavant à réguler les prix», et que «leur
fermeture jusqu’à présent n’est pas sans impact négatif sur l’approvisionnement
et les prix».
C’est donc en toute logique que M. Dimassi estime «nécessaire de préserver la
stabilité et la sécurité dans le pays afin de garantir un approvisionnement
régulier en produits de consommation et partant éviter les augmentations de prix
et les spéculations. Lesquelles pratiques sont de nature à porter préjudice au
pouvoir d’achat du citoyen».