EPR de Flamanville, le 1er juillet 2011 (Photo : Kenzo Tribouillard) |
[20/07/2011 14:33:50] PARIS (AFP) EDF a annoncé mercredi un retard de deux ans supplémentaires sur le chantier du réacteur nucléaire de 3e génération EPR de Flamanville (Manche), dont la mise en service est désormais attendue en 2016.
Le coût total du chantier évoqué est désormais quasiment doublé par rapport aux estimations initiales, EDF évoquant dans un communiqué “un projet actualisé de l’ordre de 6 milliards d’euros”, contre 3,3 milliards à l’origine.
“Ce retard est lié à des raisons tant structurelles que conjoncturelles. Flamanville 3 est la première centrale nucléaire construite en France depuis 15 ans. C?est également le premier EPR. En termes de maîtrise industrielle, EDF a dû revoir son appréciation de l?ampleur des travaux à mener, notamment en matière de génie civil”, explique l’électricien.
En outre, rappelle le groupe, le chantier a été frappé par deux accidents graves au cours des derniers mois, “dont un qui a partiellement suspendu les travaux de génie civil pendant de nombreuses semaines”.
EDf évoque enfin pour justifier ce nouveau retard les analyses qui doivent être menées dans le cadre des audits lancés après la catastrophe de Fukushima au Japon. Celles-ci seront soumises à l’Autorité de sûreté nucléaire en septembre, promet EDF.
Pour faire face à ces difficultés, le groupe annonce par ailleurs une nouvelle organisation avec ses partenaires, passant notamment par “un nouveau calendrier industriel fiabilisé”, “l’instauration de nouvelles pratiques dans le pilotage et la conduite du chantier” ou “le renforcement des exigences en matière de sûreté et de préparation des interventions”.
De nombreux retards et surcoûts ont déjà été annoncés sur les deux premiers chantiers de réacteurs EPR, menés par EDF à Flamanville et Areva à Olkiluoto en Finlande.