à Bruxelles (Photo : Georges Gobet) |
[21/07/2011 09:55:06] BRUXELLES (AFP) Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a jugé très improbable jeudi l’introduction d’une taxe bancaire pour aider la Grèce et a appelé à éviter un défaut de paiement du pays qui ne peut être “exclu”.
“Je ne pense pas qu’il y aura un accord à ce sujet”, a déclaré M. Juncker, qui est aussi Premier ministre du Luxembourg, à son arrivée à un sommet des dirigeants de la zone euro à Bruxelles, à propos de l’idée d’une taxe sur les banques pour aider à financer un nouveau programme d’aide à Athènes.
L’idée a été promue par la France en particulier, qui y voyait un moyen de répondre à l’exigence allemande d’une contribution des banques au prochain plan de sauvetage promis à la Grèce, sans que cela ne provoque un défaut de paiement du pays, aux conséquences imprévisibles.
Une source diplomatique européenne a confirmé à l’AFP que cette option “n’est plus sur la table” des discussions après la réunion mercredi à Berlin entre la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy.
Devant les journalistes, M. Juncker n’a “pas exclu” la possibilité d’un défaut de paiement partiel de la Grèce. “On ne peut jamais exclure une telle possibilité, mais tout devrait être fait pour l’éviter”, a-t-il dit.
Il a assuré que “l’euro n’est en danger” malgré les fortes turbulences provoquées par la crise de la dette ces dernières semaines. “Cela reste une monnaie stable”, a-t-il assuré.
Mais “nous avons besoin d’une solution globale pour la Grèce” afin de mettre le pays durablement à l’abri, a-t-il demandé.
Il n’a pas voulu donner de détails sur les solutions envisagées en faveur de la Grèce. Mais “les solutions qui sont à l’étude ne sont pas si éloignées que ça” des euro-obligations, un concept de mutualisation des emprunts publics entre pays de la zone euro qui reste tabou pour l’Allemagne en particulier.