“Que le temple s’effondre sur moi et mes ennemis, ô Seigneur“, implora Samson
quand, trahi par Dalila, il est dépouillé de se force. On ne pouvait que se
rappeler de cet épisode biblique quand, ce 21 juillet, le
PDP menace de quitter
la Haute Instance (après y être revenu… ou peut-être qu’il ne l’a pas quittée
en définitive, ou encore qu’il ait fait ”comme si” pour avoir une carte de
négociation, ou encore…)!
Créant un tollé monstre, le PDP a, en vérité, joué la carte des vierges
effarouchées quand le décret-loi portant sur l’organisation des partis
politiques est passé le 20 juillet sans que l’on tienne compte de ses
“exigences“ à propos de l’allègement de l’article 18 pour le lui faire sur
mesure!
Pour rappel, ce fameux article 18 interdit quatre modes de financement des
partis: ceux provenant, 1- de manière directe ou indirecte, de sources
étrangères, 2- de sources inconnues, 3-d’entités morales privées ou publiques, à
l’exception des financements provenant de l’Etat, 4-de personnes physiques
dépassant les 60 mille dinars.
En clair, et mathématiquement et logiquement, le PDP est donc contre
l’interdiction des financements venant de l’étranger, de source inconnue,
d’entreprises et même de riches mécènes!
C’est culotté… et très “provoc“… et c’est pour cela que, pour le second jour
consécutif, des dizaines de membres de la Haute Instance s’en sont pris au PDP,
allant jusqu’à l’accuser de devenir un “nid de corruption“.
Pour désenclaver la situation, Ben Achour a été obligé de jouer les médiateurs
en proposant entre tous la solution de laisser tout cela mariner jusqu’à
mercredi prochain. Entre-temps, le président de la HI s’engage à créer une
commission qu’il chargera de préparer une solution définitive à présenter en
définitive à l’assemblé générale. A suivre!