Liliane Bettencourt doit 30 millions d’euros au fisc

photo_1311325827871-1-1.jpg
éfilé haute couture Franck Sorbier, le 26 janvier 2011 (Photo : Francois Guillot)

[22/07/2011 09:12:44] PARIS (AFP) L’héritière de L’Oréal Liliane Bettencourt doit environ 30 millions d’euros au fisc français au titre du redressement fiscal auquel est soumise sa fortune et qui n’est toujours pas achevé, rapporte l’hebdomadaire Marianne dans son édition qui doit être publiée samedi.

Selon Marianne, qui déclare avoir eu accès à des documents fiscaux portant sur ce redressement, Mme Bettencourt, qui avait promis en juin 2010 de régulariser sa situation, “n’a pas menti”.

Au titre de l’impôt sur le revenu pour les années 2006 et 2007, elle doit au fisc quelque 11.348.161 euros, auxquels s’ajoutent 17.639.774 euros au titre de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) pour les années 2004 à 2007.

“Soit au total près de 30 millions d’euros, sans compter les redressements à venir pour les années 2008 et 2009, toujours en cours de contrôle”, écrit l’hebdomadaire. Selon ses calculs, la facture totale pourrait approcher les 50 millions d’euros.

Sont notamment visés par ce redressement les comptes bancaires de l’héritière détenus à l’étranger –et rapatriés depuis en France -, l’île d’Arros aux Seychelles –dont Mme Bettencourt n’avait pas déclaré la propriété – et d’autres biens immobiliers, dont la valeur a été rehaussée.

“La milliardaire sous-évaluait la quasi-totalité de ses biens immobiliers pour minorer son ISF”, assure Marianne, évoquant un “scandale fiscal” mis au jour par l’affaire Woerth-Bettencourt et notamment la révélation des enregistrements réalisés par la majordome de Mme Bettencourt.

Le fisc a également contrôlé d’autres protagonistes de l’affaire, poursuit l’hebdomadaire, citant notamment Patrice de Maistre, l’ex-gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt.

Enfin, Mariane évoque également les vérifications –encore en cours– menées par les autorités sur les comptes des sociétés Téthys, la holding familiale des Bettencourt, et Clymène, le “family office” qui gère les avoirs de la milliardaire et employait la femme d’Eric Woerth, alors ministre du Budget.

Se basant sur une “proposition de rectification” adressée aux représentants de ces deux sociétés, Marianne évoque là encore un éventuel futur redressement d’au moins plusieurs centaines de milliers d’euros.