élos Vénizélos à Athènes le 12 juillet 2011 (Photo : Louisa Gouliamaki) |
[22/07/2011 09:57:50] ATHENES (AFP) Le ministre grec des Finances Evangélos Vénizélos a estimé vendredi matin que le deuxième plan d’aide de la zone euro à la Grèce constitue un “grand soulagement” pour l’économie grecque, en assurant que la dette publique du pays était désormais “sous contrôle”.
“Il y a un grand soulagement dans l’économie grecque” a dit M. Vénizélos lors d’une conférence de presse à Athènes, quelques heures après l’annonce par la zone euro et le FMI d’un nouveau plan d’aide de 109 milliards d’euros à la Grèce, assorti d’une contribution de quelque 50 milliards du secteur privé sur la période 2011-2014.
Désormais, la dette publique grecque (350 milliards d’euros, NDR) est “viable et gérable”, elle est “sous contrôle”, a-t-il dit à plusieurs reprises à l’attention de certains analystes cités par la presse anglo-saxonne vendredi matin qui doutent que la viabilité de la dette grecque soit garantie par le plan européen.
“Il y a un rassemblement européen, un front dur européen” a dit le ministre en se félicitant de voir que les décisions des gouvernements de l’Eurozone aient donné une “solution claire et précise” pour le développement “de mesures de prévention” contre “la guerre asymétrique” qui se déroule “entre l’Union Européenne et les marchés”.
Le système bancaire grec est “garanti et assuré” en Europe, a-t-il dit en estimant que le plan constitue en lui-même une réponse pré-emptive à toute rétrogradation de la Grèce dans la catégorie défaut de paiement par l’une ou l’autre des grandes agences de notation financière.
“Le problème de liquidités est sécurisé, (…) il n’y a aucune conséquence pour les banques” a-t-il ajouté.
Détaillant l’éventail des mesures annoncées, il a notamment souligné que les détenteurs d’obligations de dette grecque arrivant à maturité en 2020 se verraient attribuer des nouveaux titres sur 30 ans “garantis par le système”.
“Il s’agit d’une opération majeure de +rollover+ qui va bénéficier à la Grèce” a-t-il dit, en se félicitant du rééchelonnement “gigantesque” ainsi concédé à la Grèce, qui dispose désormais d’une génération pour mener à bien la restructuration en profondeur de son économie et du pays en général.
“Nous sommes confiants d’obtenir une grande participation (des banques)” au projet, une partie des obligations étant échangées à 100% de leur valeur faciale, une autre à 80%, a-t-il dit.
Les créanciers privés détiennent environ 135 milliards d’euros en dette grecque, arrivant à maturité en 2020, a-t-il précisé.
L’objectif de la Grèce est de retrouver la croissance en 2012, a-t-il ajouté en insistant sur le besoin pour le pays de mettre en oeuvre les réformes annoncées avec assiduité et ténacité. “Sans un effort national, nous ne pourrons pas tenir nos objectifs” a-t-il dit.
Il a répété que la dette grecque serait réduite de 26 milliards d’euros d’ici 2014, soit 12% de PIB.
Quant au retour sur les marchés internationaux de capitaux dont la Grèce est exclue depuis avril 2010, aucun objectif n’a été officiellement annoncé. “C’est quand les marchés le veulent” a-t-on indiqué dans l’entourage du ministre.