Une touriste marche sur la plage de La Baule le 18 juillet 2011 (Photo : Jean-Sebastien Evrard) |
[22/07/2011 15:10:52] PARIS (AFP) Le mauvais temps qui a touché la France en juillet a perturbé les séjours des vacanciers, davantage tentés par les activités couvertes comme les musées que par les plages, une conjoncture dont profitent aussi les destinations étrangères, initialement moins prisées.
“Une météo défavorable, c’est toujours un coup porté à l’économie du tourisme”, a résumé auprès de l’AFP Didier Arino, directeur du cabinet Protourisme.
Dans tout le pays, à l’exception notable du sud-est où le soleil s’est fait plus présent, les bénéficiaires des intempéries ont notamment été les musées et les cinémas, les campings voyant leur fréquentation reculer.
Selon le directeur de l’Office du tourisme de Gérardmer (Vosges), Bruno Poizat, les campings étaient bien remplis jusqu’au changement de météo et, selon le président de la Fédération régionale de l?hôtellerie de plein air d?Auvergne, Christian Pommier, le mois de juillet sera “moins bon que l’année dernière”.
A Houplines (Nord), un camping naturiste ne comptait que sept emplacements réservés sur quarante-deux, a affirmé son propriétaire, Pierre Basier.
Dans l’ensemble du pays, les réservations pour juillet et août n’étaient supérieures mercredi que de 2,5% à celles de l’été dernier, alors que la hausse atteignait 4% en début de mois, selon Protourisme.
Plusieurs événements internationaux, comme le printemps arabe ou la crise grecque, laissaient entrevoir un regain d’intérêt pour la destination France aux dépens de l’étranger mais “un petit retournement de situation est en train de s’observer”, selon Didier Arino.
“Cela s’explique par deux raisons : le mauvais temps et surtout le fait que les prix pour la France sont élevés”, a indiqué le vice-président du Syndicat national des agences de voyage, Christian Coulaud.
Autre phénomène marquant, les vacanciers n’hésitent désormais plus à quitter leur lieu de villégiature pluvieux pour aller chercher le soleil un peu plus loin.
Pour échapper à la pluie et au vent, les touristes ont plébiscité en juillet les lieux couverts, comme les musées, les cinémas et les restaurants, au détriment de la consommation traditionnelle de beignets et sodas en bord de mer.
Au Mémorial de Caen, la moyenne de visiteurs se situe entre 2.000 et 2.200 par jour depuis début juillet, contre 1.500 à 2.000 “quand l’été est plus clément”, selon le directeur commercial Jean-Yves André. La situation est identique à la Maison de la Baie de Somme et de l’Oiseau dont la fréquentation a plus que triplé ces derniers jours.
Pour trouver beaucoup de touristes les pieds dans l’eau, c’est vers le sud-est de la France qu’il faut se tourner. “Il y a une réelle augmentation de l’affluence” même s'”il reste de la place quasiment partout”, a précisé Michel Tschann, président du syndicat hôtelier Nice-Côte d’Azur.
“On voit qu’effectivement on a un peu plus de monde quand il fait beau ici”, a-t-il ajouté.
Cas particulier, “Paris ne subit pas l’influence de la météo et juillet-août ne sont pas des gros mois”, a expliqué Paul Roll, directeur de l’Office du tourisme de la capitale qui s’attend tout de même à un nombre de touristes plus importants qu’en 2010.