Le soutien des Etats-Unis et du FMI est “vital” pour la Grèce

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élos Vénizélos arrive au FMI, le 25 juillet 2011 à Washington (Photo : Paul J. Richards)

[26/07/2011 04:57:38] WASHINGTON (AFP) Le soutien des Etats-Unis à travers le Fonds monétaire international est “vital” pour la Grèce, a affirmé lundi à Washington le ministre des Finances du pays, Evangélos Vénizélos.

“Le soutien du gouvernement américain est particulièrement important pour la Grèce, pour la zone euro, pour l’économie internationale et pour la gouvernance économique internationale”, a affirmé M. Vénizélos lors d’une conférence dans un centre de recherche économique.

“Son soutien, en particulier à travers le FMI, est vital pour nous, mais également pour la stabilité monétaire internationale. Si je puis me permettre, ce soutien est dans l’intérêt des Etats-Unis en tant que puissance dominante dans l’économie mondiale”, a-t-il ajouté.

M. Vénizélos a rencontré la directrice générale de l’institution, Christine Lagarde, jeudi après-midi, après avoir discuté avec le secrétaire au Trésor des Etats-Unis, Timothy Geithner, à la mi-journée.

Mme Lagarde avait indiqué jeudi, après un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro à Bruxelles, s’attendre à ce que la Grèce demande “prochainement” un nouveau prêt au FMI.

Le premier prêt, accordé en mai 2010, et d’un montant de 30 milliards d’euros, s’est révélé insuffisant jusqu’ici pour redresser l’économie et les finances publiques du pays.

Mais la délégation grecque a annoncé qu’il n’y avait pas encore eu de demande formelle de nouveau prêt.

“Il n’y a pas eu de demande. Et même s’il y en avait eu une, vous ne le sauriez pas”, a indiqué le directeur de l’administration de la dette publique, Petros Christodoulou, lors de la même conférence.

M. Vénizélos a rapporté qu’il avait fait part à Mme Lagarde de sa détermination à mettre en oeuvre les réformes demandées par le FMI, dont les 50 milliards d’euros de privatisations prévues d’ici à 2015.

“La zone euro est toujours ouverte à la participation et l’assistance du FMI, qui a une vaste expérience et un vaste savoir-faire. C’est la véritable raison de ma venue ici à Washington aujourd’hui”, a souligné le ministre.

Après le soutien supplémentaire promis par les pays de la zone euro, “nous pouvons mieux respirer, mais maintenant l’essentiel est de mettre en oeuvre le programme”, a-t-il ajouté.

Il a également précisé avoir rencontré des représentants d’institutions financières américaines pour les convaincre de soutenir aussi le plan d’échange de dette présenté jeudi par l’Institut de la finance internationale (IIF). Ce plan doit permettre d’allonger la maturité et de réduire les taux d’intérêt de la dette de la Grèce.

Aucune banque américaine n’a signalé pour le moment son soutien à cette offre des créanciers de la Grèce. Selon l’IIF, organisation qui regroupe les banques d’environ 70 pays, ces banques n’ont pas été impliquées dans les négociations initiales car elles ne détiennent chacune que de faibles montants d’obligations grecques.