usine PSA de Sochaux, en avril 2011 (Photo : Sebastien Bozon) |
[27/07/2011 06:07:43] PARIS (AFP) Le constructeur automobile français PSA Peugeot Citroën a publié mercredi des résultats semestriels en hausse, malgré l’impact négatif du séisme au Japon et de la hausse du coût des matières premières qui lui font faire preuve de prudence pour l’ensemble de l’année.
Son bénéfice net sur le premier semestre a augmenté de 18,5% à 806 millions d’euros et son bénéfice opérationnel courant de 1,8% à 1,16 milliard, selon un communiqué. Le constructeur, qui a vendu plus de 1,8 million de véhicules dans le monde au premier semestre, a vu son chiffre d’affaires progresser de 9,7% à 31,1 milliards d’euros.
Il a souffert du séisme qui a frappé le Japon en mars et perturbé la production automobile mondiale, avec un impact négatif de 147 millions d’euros. “Nous prévoyons un nouvel impact négatif au second semestre de 100 millions d’euros”, a indiqué son directeur financier Frédéric Saint-Geours lors d’une conférence téléphonique.
Le groupe a aussi subi la hausse des prix des matières premières, qui a pesé à hauteur de 366 millions au premier semestre. “Nous prévoyons pour l’ensemble de l’année une répercussion négative des matières premières de 700 millions d’euros”, a précisé M. Saint-Geours, contre 500 millions prévus jusqu’ici.
Le plan de performance du groupe ne lui permettra de compenser que partiellement cette dégradation, selon le communiqué.
Ceci amène PSA à faire preuve de prudence, même s’il maintient ses prévisions. Pour l’ensemble de l’année, il prévoit “un résultat opérationnel courant 2011 supérieur à 2010” et le free cash flow (flux de trésorerie) devrait être “proche de l’équilibre”, selon le communiqué.
Le groupe table toujours sur un marché automobile stable en Europe. Il a revu en revanche à la baisse ses prévisions de croissance pour la Chine et en hausse celles pour la Chine et l’Amérique latine.
Au moment de la présentation des résultats annuels en février, “nous avions une certaine marge de manoeuvre, aujourd’hui cette marge de manoeuvre s’est réduite d’autant”, a expliqué le directeur financier.