Le CCE d’Air France contraint de vendre des biens pour se redresser

photo_1311784410154-1-1.jpg
écollage le 20 novembre 2009 à Roissy (Photo : Eric Piermont)

[27/07/2011 16:34:17] PARIS (AFP) Le comité central d’entreprise d’Air France, qui fait face à de grosses difficultés financières, a avalisé mercredi un plan de redressement pour 2011-2014 prévoyant la vente d’une partie de son patrimoine et environ 80 suppressions de postes sans licenciement.

Le plan, préparé et voté par la CGT, qui dirige désormais le CCE, FO et la CFE-CGC, prévoit la vente d’environ 30% du patrimoine, ce qui devrait permettre de récupérer environ 40 millions d’euros, indique un communiqué du CCE.

Deux sites techniques, des colonies et des centres de vacances pour les familles seront mis en vente.

Afin d’adapter ses effectifs, le plan prévoit également 80 à 85 suppressions de postes (équivalent temps plein) parmi les 265 salariés permanents: “départs en retraites non remplacés et départs anticipés négociés devraient atteindre 30% de la masse salariale, soit 2,5 millions d’euros”, précise le CCE.

Enfin, le plan d’économies déjà engagé va être poursuivi. “Ce sont au total, 10 millions d’euros de réduction de frais de fonctionnement (suppressions de postes incluses) qui sont prévus dans les trois ans à venir”.

Une commission de contrôle de l’exécution du plan a également été décidée; elle sera présidée par le mandataire ad hoc qui suit les comptes du CCE depuis novembre 2010.

Le CCE estime que ce plan va permettre de “résorber les pertes accumulées ces dernières années, de reconstituer un fonds de roulement de trésorerie, d’investir dans la rénovation de certains centres de vacances et d’accompagner le plan de suppressions de postes.

Après une crise interne puis un audit ayant révélé la situation très délicate des comptes du CCE en 2009, une équipe de transition a été mise en place en 2010 et la cessation de paiement évitée de peu.

Les pertes s’étaient élevées à 15 millions d’euros pendant la période 2005-2008, à 13 millions en 2009 et ont été ramenées à 7,5 millions en 2010.