 |
| Photo de la rame 325 du TGV Atlantique (Photo : Francois Guillot) |
[28/07/2011 11:27:40] PARIS (AFP) La SNCF a dévoilé jeudi un bénéfice net multiplié par près de 7 à 558 millions d’euros au premier semestre 2011 sur un an, grâce à ses efforts structurels, des acquisitions récentes et au développement de ses activités en France et à l’étranger.
“Au premier semestre, nous engrangeons les effets de la stratégie de redressement conduite depuis la crise”, a souligné dans le communiqué Guillaume Pepy, patron de la SNCF, tout en évoquant des perspectives “incertaines” pour le second semestre.
“Si nous constatons une certaine reprise sur le marché Voyageurs en France en juin et sur les premières semaines de juillet, notamment concernant l’activité TGV, nous ne crions pourtant pas victoire”, a-t-il ajouté.
L’exploitant ferroviaire a engrangé un chiffre d’affaires de 16,29 milliards d’euros au cours des six premiers mois de l’année, soit une progression de 9,5% par rapport à l’année précédente (14,87 milliards), dont un tiers provenant de ses acquisitions, a-t-il précisé.
A périmètre et taux de change constants, le chiffre d’affaires a gagné 6,1%.
Le résultat net part du groupe s’est envolé à 558 millions d’euros, profitant des améliorations au niveau de l’exploitation d’une part, et d’une “évolution favorable” du résultat financier (+163 M EUR) d’autre part.
La SNCF a récupéré une provision “d’un peu plus de 100 millions d’euros” après avoir obtenu gain de cause en cassation dans un litige l’opposant à RTE, filiale de distribution d’électricité d’EDF, a expliqué à l’AFP David Azéma, directeur financier du groupe ferroviaire.
Le résultat opérationnel courant a, lui, été multiplié par quasiment trois à 632 millions d’euros sur un an, grâce à l’amélioration de la marge opérationnelle. Celle-ci atteint 8,4% du chiffre d’affaires, contre 6,8% un an plus tôt.
La marge opérationnelle atteint en effet 1,36 milliard à fin juin, soit 8,4% du chiffre d’affaires au lieu de 6,8% un an plus tôt.
Dans le détail, les revenus de toutes les branches ont progressé à l’exception de SNCF Voyages, affectée par la hausse des péages ferroviaires et la taxe de Contribution de solidarité territoriale (CST) destinée au financement des Trains d’équilibre du territoire (TET).
Malgré cette amélioration, le taux de marge opérationnel reste inférieur aux objectifs du groupe de dépasser le seuil de 10%.
La SNCF ambitionne une marge opérationnelle “de 10 à 12% d’ici 2013/2014” et une capacité d’auto-financement “couvrant intégralement, voire un peu plus de nos besoins”, a expliqué à l’AFP David Azéma, directeur financier.
Au premier semestre, la SNCF a investi 1,35 milliard d’euros dans l’achat de matériel de transport, dont 1,14 sur fonds propres et le reste provenant des autorités organisatrices de transports (collectivités).
Fin juin, l’endettement net du groupe atteignait 8,76 milliards d’euros, contre 8,49 milliards en fin d’année 2010.
