La Grèce entame des discussions sur l’échange de ses obligations

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éen et grec flottent au-dessus du Panthéon, le 10 mai 2011 à Athènes (Photo : Aris Messinis)

[28/07/2011 11:50:22] ATHENES (AFP) La Grèce a entamé jeudi des discussions sur la délicate procédure d’échange volontaire d’obligations de sa dette détenues par les banques privées, a indiqué le ministre des Finances Evangélos Vénizélos.

“Ce matin l’application des décisions du sommet de la zone euro a commencé, les discussions ont commencé d’une manière très encourageante”, a indiqué M. Vénizélos lors d’un discours devant la commission économique du parlement.

“Nous souhaitons que l’opération commence dans l’immédiat et que sa durée soit la plus courte possible”, a ajouté le ministre cité sur le site d’information In.gr.

Jeudi matin, M. Vénizélos s’était entretenu avec des experts de l’Institut de la Finance Internationale (IIF), arrivés à Athènes pour discuter sur ce sujet au siège de l’Organisme de la dette publique grecque (Pdma).

Le président du Pdma, Pétros Christodoulou, et des représentants des banques conseils –BNP Paribas, Deutsche Bank and HSBC nommées mercredi par le gouvernement grec pour garantir cette opération– étaient présents lors de ces discussions, selon le ministère des Finances.

Le nouveau plan d’aide à la Grèce, décidé le 21 juillet lors du sommet de la zone euro à Bruxelles, s’élève à une somme totale de 160 milliards d’euros.

Ce plan prévoit une contribution des créanciers privés, via notamment un mécanisme dit de “rollover”, dans lequel les investisseurs échangeraient volontairement leurs obligations grecques arrivant à échéance contre de nouvelles à maturité plus longue.

L’échange volontaire d’obligations implique des banques et fonds de pension membres de l’IIF, basé à Washington, qui regroupe plus de 400 institutions financières de 70 pays environ dont quatre grecques.

Selon l’IIF, le secteur privé devrait contribuer à hauteur de 54 milliards d’euros sur trois ans, et 135 milliards d’euros sur dix ans, à un nouveau plan d’aide pour ce pays.

Cette procédure devrait entraîner une perte de 21% pour les prêteurs privés, l’une des mesures prises à Bruxelles pour alléger l’énorme dette de la Grèce qui s’élève actuellement à quelque 350 milliards d’euros, plus de 150% du PIB.

Toutefois ce nouveau plan européen qui vise à réduire la dette grecque, comprend le risque d’un défaut de paiement de la Grèce, selon les agences de notation.

Après une nouvelle dégradation de la note souveraine grecque par Fitch la semaine dernière et Moody’s lundi, Standard and Poor’s a relégué mercredi la dette d’Athènes à CC contre CCC auparavant, à deux crans du défaut de paiement.