Nous avons posé quatre questions à M. Ghodhbani lors de la conférence de
presse du 28 juillet et où
Tunisie Télécom a annoncé son retour très actif, non
seulement dans le domaine des télécoms mais aussi la Recherche,
l’investissement, les ententes stratégiques, l’innovation… avec la 3G comme
cerise sur le gâteau!
WMC: Comment allez-vous rattraper vos concurrents, Orange et Tunisiana, qui
semblent vous avoir dépassé?
Ali Ghodhbani: Tunisie Télécom a été de tout temps une entreprise qui
s’adapte. Ce n’est pas notre première crise et nous étions toujours à
l’avant-garde de l’innovation. En 1968 déjà, nous avions introduit la connexion
numérique; nous étions l’un des premiers pays à assurer le X25 (transmission de
données)… La concurrence ne nous fait donc pas peur, nous avons un tissu
formidable de proximité et c’est un grand facteur de développement alors qu’en
plus nous sommes désormais dans un esprit de leadership.
Comment comptez-vous revenir sur les devants de la scène BlackBerry et
renouer avec les technophiles tunisiens?
Ce n’est pas seulement sur le BlackBerry que nous allons nous investir. Les
fluctuations du marché peuvent atteindre toutes les entreprises mais nous sommes
en train de renverser la tendance! Les conditions nécessaires pour être premiers
sont là: notre SICAR, nos partenariats… mais il faut migrer vers une nouvelle
attitude et nous comptons sur nos cadres pour évoluer. Ce n’est pas facile…
Le programme d’avenir de votre SICAR?
Notre SICAR est en train de financer tout projet porteur pouvant rapporter de
l’argent, même s’il n’est pas dans le domaine spécifique des technologies de
l’information et de la communication. Nous avons investi dans la recherche et
beaucoup d’actions sont menées… nous continuerons sur cette lancée.
Quels sont vos projets à l’étranger?
Sur deux volets complémentaires. D’abord, l’achat de licence est un domaine très
saturé. Nous avons acheté la licence en Mauritanie mais d’autres ont acheté
ailleurs et il y a donc un tissu très important de détenteurs de licences dans
ce voisinage. Pouvons-nous leur faire de la concurrence? Il faut un espace
économique large pour qu’une telle licence ait du sens.
En second lieu, par la participation aux travaux et à l’expertise; et c’est avec
la SOTETEL que nous voulons cibler et gagner des marchés en Afrique (Sénégal,
Cameroun…). Nous allons y revenir.