EDF (Photo : Stephane de Sakutin) |
[29/07/2011 06:52:31] PARIS (AFP) EDF a publié vendredi un bénéfice net semestriel en hausse de 54% à 2,6 milliards d’euros, grâce notamment à un effet de comparaison favorable, et a annoncé viser pour la période 2011-2015 une croissance annuelle moyenne de 5 à 10% de son résultat net courant.
Le groupe a par ailleurs rehaussé son objectif de production nucléaire en 2011 en France et confirmé ses objectifs financiers pour 2011.
“Ce premier semestre 2011 est marqué, dans un contexte troublé, par une excellente performance opérationnelle, notamment liée à l’augmentation de la production nucléaire en France et au Royaume-Uni”, se félicite le PDG du groupe Henri Proglio, cité dans un communiqué.
Dans un entretien accordé aux Echos, M. Proglio souligne que la production nucléaire en France a battu un record au 1er semestre. Elle s’est établie à 218,4 térawattheures (TWh).
En conséquence, le groupe a relevé son objectif de production nucléaire en France: 411 à 418 TWh, contre 408 à 415 auparavant. En 2009, elle avait atteint son plus bas niveau depuis 10 ans sous l’effet de pannes et de grèves.
La production nucléaire a compensé la baisse de 7,6 TWh de la production hydraulique du groupe en France, qui a souffert de conditions hydrologiques “dégradées”.
EDF, dont le chiffre d’affaires semestriel a atteint 33,5 milliards d’euros, quasiment stable (-0,2%), a par ailleurs confirmé ses objectifs financiers pour 2011.
L’entreprise vise une croissance du résultat brut d’exploitation (Ebitda) de 4 à 6% (+6,2% en organique au premier semestre), un ratio d’endettement financier sur l’Ebitda de 2,1 à 2,3 (2 au premier semestre) et un dividende au moins équivalent à celui versé pour 2010.
A 2,6 milliards d’euros, son bénéfice net ressort en hausse de 54%, et profite d’un effet de comparaison favorable: au premier semestre 2010, le groupe avait passé dans ses comptes une une provision d’un milliard d’euros pour couvrir les risques de perte de valeur de ses actifs aux Etats Unis.
Le groupe a également présenté des objectifs de “croissance rentable” pour la période 2011-2015.
Ceux-ci tablent notamment sur une croissance moyenne annuelle de 5 à 10% de son résultat net courant, de 4 à 6% de son résultat brut d’exploitation et sur des investissements nets de 13 à 15 milliards d’euros en 2015.
“Le groupe réalise les investissements nécessaires à la bonne exploitation des centrales, à l?augmentation de capacité et à la prolongation de leur durée de fonctionnement au-delà de 40 ans, et intègrera les enseignements liés à Fukushima”, précise-t-il notamment.
“En 2010, en France, 1,7 milliard d?euros d?investissements ont été consacrés aux visites décennales, au programme de remplacement des gros composants et aux autres investissements liés à l?exploitation des centrales (contre 1,5 milliard d?euros en 2009). Ce montant est estimé entre 3,4 et 3,6 milliards d?euros en 2015”, prévoit-il.