Un organisme ou institution de plus pour la nouvelle Tunisie. Oui, un “Conseil national indépendant pour l’information et la communication“ (CNIIC), qui a vu le jour le 30 juillet 2011, composé de représentants des médias audio-visuels, de la presse écrite, électronique et régionale ainsi que de la société civile, rapport la TAP.
Mais pour quoi faire? On nous dit que cette structure, dont l’initiateur est le journaliste Hassan Mensi, se donne pour mission de “dresser un état des lieux du paysage médiatique national, toutes composantes confondues et de contribuer à l’élaboration d’une stratégie médiatique globale qui prend en considération les exigences du secteur en termes politique, juridique, institutionnel, social et matériel“.
De quoi s’agit-il au fait? Les fondateurs de ce Conseil proposeront entre autres de “… à mentionner explicitement, dans le texte de la nouvelle Constitution, la liberté d’opinion, d’expression et d’édition, le droit du citoyen à une information libre, transparente et pluraliste, ainsi que le droit d’accès du journaliste aux sources de l’information et sa protection contre toutes les formes d’abus et de violations“, indique notre source.
Outre des professionnels du secteur des médias et de la Communication, cette nouvelle structure dédiée à l’information compte également des représentants de l’Union générale tunisienne du Travail (UGTT), de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) et du Centre de Tunis pour la liberté d’expression ainsi que des avocats, des magistrats, des spécialistes en sciences humaines et sociales…
Alors trois questions: par rapport aux structures que compte le secteur des médias depuis le début de la révolution, qu’apportera le “Conseil national indépendant pour l’information et la communication“? Sera-t-il vraiment “indépendant” comme le clame sa dénomination? Si oui, alors “indépendant“ par rapport à quoi et à qui?