Pour l’Union des travailleurs de Tunisie (UTT), les dernières augmentations salariales, accordées récemment aux travailleurs tunisiens, sont insuffisantes, car ne reflétant pas dans certains cas “ce qui a été obtenu par les travailleurs dans certaines entreprises durant les jours qui ont suivi la révolution dans le cadre d’ajustements des salaires“, indique un communiqué du syndicat cité par la TAP.
Mais en lisant entre les lignes de ce communiqué, on peut deviner pourquoi l’UTT dénonce ces accords. Elle n’aurait pas apprécié de ne pas être associée aux négociations entre partenaires sociaux, pourtant elle-même est “une organisation syndicale nationale visant à défendre les droits matériels et moraux de ses adhérents des secteurs public et privé”.
De ce fait, affirmer pouvoir obtenir mieux que ce qu’ont eu les autres structures syndicales, et surtout dans un contexte comme le nôtre aujourd’hui, c’est un peu prétentieux de la part des syndicalistes de l’UTT, à l’instar du reste de ce qui se passe dans nombre des domaines en Tunisie. La floraison des partis politiques est là pour en témoigner…
L’organisation syndicale poursuit en promettant à ses adhérents qu’elle se fait l’obligation d’engager “des négociations libres et transparente“, tout faisant “preuve d’esprit patriotique et de responsabilité“, consciente qu’elle est “de la nature de la prochaine étape et tenant compte également de la situation des entreprises économiques pour gagner les défis de la concurrence et préserver les intérêts matériels et moraux des travailleurs”.
Qui sait, il faut toujours espérer, car peut-être l’UTT est plus forte que l’UGTT!
Affaire à suivre.