Adidas (Photo : Christof Stache) |
[04/08/2011 10:04:44] BERLIN (AFP) L’équipementier sportif allemand Adidas a réalisé un solide deuxième trimestre grâce à un appétit pour ses produits que la crise sur certains marchés n’a pas entamé, le conduisant même à relever légèrement ses prévisions de chiffre d’affaires et bénéfice pour l’année.
A Francfort, l’action signait du coup l’une des meilleures performances de la séance, avec une hausse de 4,84% à 51,20 euros à 08H55 GMT.
Le groupe attend désormais une hausse de son chiffre d’affaires d’environ 10%, contre une précédente prévision de moins de 10%.
Au seul deuxième trimestre, le chiffre d’affaires a grimpé de 5%, pour s’établir à 3,06 milliards d’euros, conforme aux attentes. Le marché chinois notamment, où Adidas a longtemps souffert, a affiché une forte croissance.
Les principaux marchés européens, France, Allemagne, Espagne et Italie, ont également beaucoup progressé. L’économie est pourtant très malmenée dans ces deux derniers pays, en proie à de gros problèmes financiers.
Mais “quand vous mettez sur le marché des produits qui plaisent au consommateur, vous pouvez avoir du succès, même en période de crise”, a assuré le patron d’Adidas, Herbert Hainer, lors d’une conférence téléphonique, “les gens veulent profiter de la vie”.
Un constat qui vaut également pour le marché américain, où Adidas, propriétaire de la marque Reebok, a continué à gagner des parts de marché, et ce même si “évidemment les discussions des derniers jours (sur la dette, ndlr) n’ont pas conduit à un boom de la consommation”.
Et au Japon, les ventes se sont redressées nettement plus vite que prévu après le tsunami et la catastrophe de Fukushima, a précisé M. Hainer.
Adidas, comme ses concurrents, a subi une hausse du prix des matières premières, et notamment du coton. Mais le groupe a réduit ses frais marketing en cette année sans événement sportif majeur, et procédé par endroits à des hausses de prix, ce qui au final lui permet de maintenir ses marges et ses bénéfices.
Le bénéfice net trimestriel a grimpé de 11%, à 140 millions d’euros. Le bénéfice net de l’exercice devrait s’établir autour de 650 millions d’euros, au-delà du niveau de 2008, précédent record inscrit avant la grosse crise de 2009.