éerlandais ING (Photo : Georges Gobet) |
[04/08/2011 10:46:16] LA HAYE (AFP) Le bancassureur néerlandais ING a publié jeudi pour le deuxième trimestre 2011 un bénéfice net en hausse de 24,4% en glissement annuel, malgré des provisions pour une valeur totale de 310 millions d’euros liées au plan d’aide à la Grèce.
Le bénéfice net s’est établi à 1,51 milliard d’euros, un résultat supérieur aux attentes du marché, les analystes interrogés par l’agence Dow Jones Newswires ayant tablé sur un bénéfice net de 1,44 milliard d’euros.
La plupart des analystes n’avaient pourtant pas pris en compte dans le calcul de leurs prévisions d’éventuelles provisions liées au plan d’aide à la Grèce.
Le bancassureur néerlandais a indiqué dans un communiqué avoir provisionné 187 millions d’euros dans sa branche bancaire et 123 millions d’euros dans sa branche assurance en raison de dépréciations passées sur les titres d’Etat grecs.
Le nouveau plan de sauvetage de la Grèce, mis au point lors d’un sommet d’urgence de la zone euro à Bruxelles le 21 juillet, prévoit une aide globale de près de 160 milliards d’euros en provenance de l’Union monétaire, du Fonds monétaire international et des créanciers privés d’Athènes (banques, assurances, fonds de pension).
Dans le cadre de ce plan, un menu a été retenu proposant aux créanciers privés quatre options incluant toutes une décote équivalente à 21% de la valeur comptable des obligations grecques.
L’exposition d’ING à la dette grecque au 30 juin 2011 était de 1,2 milliard d’euros, a indiqué à l’AFP Frans Middendorf, un porte-parole du groupe.
Les performances d’ING au deuxième trimestre se sont particulièrement améliorées au sein de sa branche assurance, qui a enregistré un bénéfice opérationnel de 690 millions d’euros, contre 378 millions d’euros un an plus tôt à la même période.
Le titre ING était en hausse de 4,78% à 7,15 euros peu après l’ouverture de la Bourse d’Amsterdam dans un indice AEX en hausse de 0,97% à 313,71 points.
“ING a franchi une étape importante au deuxième trimestre alors que nous travaillons à la séparation du groupe et à l’établissement de deux sociétés, une banque et un assureur, indépendantes”, a par ailleurs assuré Jan Hommen, le directeur exécutif du groupe, cité dans le communiqué.
Le bancassureur avait reçu en octobre 2008, lors de la crise financière, une injection de capital de 10 milliards d’euros de la part de l’Etat néerlandais. La Commission européenne avait plus tard, dans le cadre de cette aide, exigé des restructurations au sein du groupe.
Le groupe néerlandais a annoncé dernièrement la vente de plusieurs filiales, dont la banque en ligne américaine ING Direct, sa branche assurance latino-américaine, ses activités de leasing automobile et ses activités de gestion d’actifs en Australie.
Le directeur exécutif a en outre rappelé jeudi qu’ING se prépare à deux entrées en Bourse, une aux Etats-Unis et une dans la zone Europe/Asie, prévues dans sa branche assurance dans le cadre d’une future vente de celle-ci.
En raison notamment d’un “environnement économique incertain” et de la priorité d’ING, qui est le remboursement de l’Etat néerlandais d’ici à mai 2012, le groupe a annoncé qu’il ne verserait pas d’acompte sur dividende à ses actionnaires en 2011.
“Nous allons renforcer notre vigilance en ce qui concerne les coûts en nous concentrant sur des améliorations structurelles”, a précisé M. Hommen.