Les membres du bureau directeur de l’Association Injaz Tunisie, qui fait partie du réseau régional «Injaz El Arab», et au niveau mondial de celui de «Junior Achievement Worldwide», réunis le 3 août 2011, à la Maison de l’entreprise (IACE) pour une redistribution des tâches au sein de l’instance dirigeante, viennent d’élire Ahmed Bassalah à la tête de l’association, en qualité de président provisoire, Ahmed Bouzganda, vice-président, et Hamadi Ben Sedrine, secrétaire général. En attendant la réunion de l’Assemblée générale, prévue d’ailleurs pour le 2 septembre 2011.
Voici un peu moins de deux ans, Injaz Tunisie, dont l’objectif est de développer chez les jeunes apprenants tunisiens, à un stade précoce, le sens de l’initiative, l’aspiration au neuf, le goût du travail, de la concurrence, de la curiosité, de la mobilité, la volonté d’entreprendre, dans un monde de plus en plus concurrentiel et féroce, a lancé un vaste programme de formation et d’encadrement, en collaboration avec le ministère de l’Education, afin de permettre à la jeunesse du pays d’évacuer de son mental le phénomène de l’assistanat, d’acquérir des aptitudes à même de faciliter l’insertion professionnelle et de se doter des compétences liées à l’émergence des nouveaux métiers, porteurs de progrès et de réussite sociale.
Au fait, d’après certains observateurs, Injaz Tunisie, qui a subi, à l’instar de plusieurs associations, dont la pérennité et le fonctionnement dépendaient de la bonne volonté du prince, le hold-up de Sakhr El Matéri, gendre du président déchu, dès son implantation dans le pays, est en mesure maintenant de travailler dans la sérénité et la quiétude. Il fallait, nous dit-on, ruser face à ceux qui détiennent le pouvoir de censurer, de juger, de rouer, de brûler. Pour survivre. Tenir. Et durer. Devant les prédateurs. Et leurs officines.
L’Association peut effectivement, nous dit Ahmed Bassalah, s’adonner, après la libération du peuple tunisien des démons de la corruption, du népotisme et de l’ingérence, à ses activités avec toutes les libertés que dispensent l’audace, la fortune, l’esprit de concorde et le talent. Car le bénévolat dans cette organisation, aux ramifications panarabes, est une seconde nature. Tout au long de l’année scolaire 2009-2010, affirme notre interlocuteur, 30 encadreurs-formateurs bénévoles, issus pour la plupart du monde de l’entreprise, ont assuré une formation complémentaire à des centaines de jeunes élèves, désireux de coller aux besoins de la société de demain.
D’ailleurs, pour l’année 2011-2012, quatre-vingt formateurs, nous dit Hamadi Ben Sedrine, secrétaire général de l’association Injaz Tunisie, seront aux chevets de 6.000 candidats à la formation, répartis, dans un premier temps, dans les gouvernorats du Grand Tunis (Tunis, La Manouba, Ariana, Ben Arous), de Tataouine, Jendouba, Gafsa et Kasserine. L’action concrète de notre organisation, insiste notre interlocuteur, a un effet énergisant. Son programme, fondé sur l’acquisition de nouvelles compétences, alimente un cercle vertueux d’énergie et d’estime de soi. Et remet en selle des pans entiers de la société tunisienne.
In fine, conclut notre vis-à-vis, il n’ya pas de politique qui vaille en dehors des réalités.