Le
cheikh Abdelfattah Mourou, dans une énième réaction contre cette affaire
rocambolesque de “Saha Chribetkom“, vient de nous confier qu’il ne comprenait
pas pourquoi une telle polémique s’était allumée à ce propos. “Les gens qui
commencent déjà leur campagne politique… personne ne leur dit rien alors que
cela se fait au défi de toutes les règles de vie des partis en période de
précampagne“, s’insurge-t-il.
“Alors que les autres font de la politique de campagne avant l’heure et personne
ne trouve rien à redire, qu’est-ce qui m’interdit de faire un travail non
politique comme cette émission religieuse, islamique sur laquelle je vous prie
de croire que je ne reçois pas un millime? Je vais plus loin en vous disant que
si on me donne de l’argent pour cette émission, je le prendrai pour le redonner
sous des formes caritatives“.
Nous demandons au cheikh la manière selon laquelle se comportent les Tunisiens
avec lui après l’émission et s’ils le font de la même manière que les gens de la
politique. Il répond avec un grand sourire: “Les citoyens tunisiens qui me
rencontrent dans la rue disent le contraire des partis… ils m’assurent que
cette émission leur a apporté quelque chose et que cela donne encore plus de
goût à leur ramadan!“
Réagissant à ce que nous lui disions du prestige que donne une telle émission à
un tel moment d’audimat en prime-time, il s’insurge encore: “Ce que j’ai gagné,
c’est les appels téléphoniques anonymes qui me disent des paroles inconvenantes,
c’est la hausse de tension, beaucoup de désagrément… mais tant qu’il n’y a pas
d’interdit légal ou éthique, je poursuivrai cette émission. Nous en avons
enregistré quatorze et nous allons en enregistrer quatorze autres épisodes. Je
suis prêt même à partager mes 8 mn à HannibalTv de manière à ce que les partis
politiques qui le veulent aient les mêmes 8 mn pour répondre à ce que je dis
dans cette émission“.