Afin de mieux répondre aux attentes des SSII et à leurs exigences concernant les
recrutements en 2011, une collaboration a été mise en place entre le ministère
de la Formation professionnelle et de l’Emploi –représenté par l’ANETI- et le
ministère de l’Industrie et de la Technologie –représenté par le
CIFODECOM–
visant à mettre à leur disposition des compétences que les SSII peuvent
sélectionner et recruter; avec une prise en charge totale des frais de formation
et de certification pour les conventions de certification des compétences
signées par CIFODECOM (Microsoft, LPI, Catia, Java, Oracle).
Il faut savoir que ce programme de compétences a fait l’objet d’un partenariat
signé entre le ministère des Technologies de la Communication et des opérateurs
privés tunisiens, dont Microsoft, LPI, Oradist, Telnet et TMI.
Dans sa première phase, la contribution financière du candidat pouvait être
réglée selon 2 modalités: un financement direct de 50% du coût de la
certification, ou un financement mixte via des organismes bancaires partenaires
du programme avec un remboursement sur 3 années (avec 6 mois de grâce), un taux
d’intérêt assez réduit et un délai de traitement des dossiers maximum de 5
jours.
Toutefois, ce programme, pourtant très ambitieux, s’est heurté à plusieurs
problèmes dans sa première phase, entre autres le fait que les jeunes diplômés
ne disposaient pas de l’apport de 50% du coût de la formation, ce qui explique
l’amendement de la convention initiale, afin de faire bénéficier le programme
aux ingénieurs possédant déjà un emploi, et ce dans un objectif de relever le
niveau de compétences des
SSII tunisiennes.
Malgré cette bonne volonté, le programme risque de s’arrêter, parce que, selon
nos informations, le secrétariat aux
TIC envisagerait de remettre en cause le
contrat initial, et ce en imposant une TVA sur la formation. Or, les SSII qui
portent ce projet bénéficient -pour certaines d’entre elles- d’une exonération
de la TVA sur l’activité de formation, conformément à l’article 53 de la loi des
Finances N°99-101 du 31 décembre 1999, qui a instauré une exonération de la TVA
sur les services de formation en matière informatique rendus par les entreprises
spécialisées et agréées conformément à la réglementation en vigueur.
Certains professionnels du secteur s’inquiètent donc que ce projet reste lettres
mortes, parce que tout simplement le ministère de l’Industrie a estimé “bon de
changer les règles du jeu en cours de route“. Ce qui a conduit certaines SSII
partenaires du projet à surseoir ce programme au grand dam des ingénieurs et des
demandeurs d’emplois, nous dit-on.
On n’hésite pas à souligner que “…l’Administration applique la stratégie d’un
pas en avant et deux pas en arrière“, attitude confirmée par “différentes
correspondances adressées au Premier ministère, au ministère de l’Emploi et de
la Formation professionnelle, au secrétariat d’Etat à l’Informatique et au
CIFODECOM pour résoudre ce problème“ mais qui n’auraient obtenu aucune réponse à
ce jour.
On se plaint par ailleurs du manque de publicité et de communication autour de
ce programme alors que ce type de programme est l’une des solutions pour créer
de l’emploi et de l’expertise en Tunisie.
Cela dit, il faudrait que, de leur côté, les entreprises bougent et fassent
connaître leurs besoins en qualifications. Et selon notre source, elles ont
jusqu’au 20 août 2011 pour remplir le formulaire disponible en ligne «…» en
indiquant les types de certifications souhaitées pour les candidats Amal.