Obligations : les taux à 10 ans de l’Espagne et l’Italie renouent avec les 5%

photo_1312874017366-1-1.jpg
ût 2011 (Photo : Pedro Armestre)

[09/08/2011 07:40:22] PARIS (AFP) Les taux des obligations à 10 ans de l’Espagne et de l’Italie retrouvaient le seuil des 5% mardi matin, après les interventions de la Banque centrale européenne (BCE) sur le marché, tandis que les pays notés triple A souffraient un peu.

A 09H28 (07H28 GMT), les rendements espagnols étaient à 5,018% (contre 5,138% la veille à la clôture), après une incursion sous les 5%, et les italiens à 5,163% (contre 5,277% la veille au soir).

Ces pays, au centre des craintes d’une contagion de la crise de la dette en zone euro, bénéficient depuis lundi des mesures prises par la BCE pour soulager le marché obligataire, à travers des rachats de titres de dette de ces deux pays.

“Nous pensons que les rachats vont continuer à être soutenus aujourd’hui” mardi, écrivent dans une note les stratégistes de Crédit Agricole CIB.

Les taux espagnols et italiens avaient atteint un plus haut depuis la création de la zone euro, bien au-delà de 6% pour les emprunts à 10 ans, entraînant une explosion du “spread” ou prime de risque avec l’Allemagne.

“Avec peu d’indicateurs économiques au programme cette semaine, le marché obligataire européen dépendra principalement du comportement des places boursières et de l’action de la BCE”, soulignent les stratégistes de BNP Paribas.

Traditionnellement, en cas de tempête sur les Bourses, les investisseurs choisissent de rapatrier leurs fonds sur le marché obligataire, dont les pays les mieux notés font office de valeur refuge.

Le léger rebond observé en début de séance mardi en Bourse entraînait l’effet inverse et pesait sur les obligations allemandes et françaises.

Les taux du Bund montaient à 2,320% (contre 2,260%) et ceux de l’OAT à 3,190% (contre 3,137%), ce qui portait le spread entre les deux à un niveau record de 88 points de base.

“L’attention du marché se porte progressivement vers les pays les plus solides. Le marché semble ignorer les commentaires positifs délivrés récemment par les agences de notation sur les triple A, notamment la France”, selon BNP Paribas.

La perte du triple A des Etats-Unis, dégradés par Standard and Poor’s vendredi dernier, pourrait en effet “conduire les marchés à spéculer sur qui est le prochain”, selon Crédit Agricole CIB.