Dette : Rome réfléchit à ses nouvelles mesures d’économie

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ût 2011 (Photo : Vincenzo Pinto)

[10/08/2011 09:30:38] ROME (AFP) Le gouvernement de Silvio Berlusconi, qui s’est engagé vendredi à atteindre l’équilibre budgétaire dès 2013 au lieu de 2014, réfléchit aux nouvelles mesures pour y parvenir, allant d’un impôt sur la fortune à des coupes dans les retraites, indique mercredi la presse italienne.

Toutes ces idées qui incluent aussi un renforcement de la lutte contre l’évasion fiscale, seront discutées lors d’une réunion prévue à 15H00 GMT entre le gouvernement et les partenaires sociaux.

Le ministre de l’Economie Giulio Tremonti présentera un programme détaillé devant le parlement jeudi matin.

La seule mesure annoncée officiellement jusqu’à présent est l’anticipation d’un an d’une réforme prévue de l’aide sociale (réduction des pensions d’invalidité, de réversion, nouvel indice pour le calcul des aides), qui devrait permettre d’économiser 20 milliards d’euros.

Parmi les autres hypothèses envisagées figurent un plan de libéralisation des services publics locaux (gaz, électricité, transports publics), ainsi que la cession de participations de l’Etat dans de grandes entreprises, ou encore une hausse de l’impôt foncier sur les résidences secondaires.

La taxe actuelle sur les revenus financiers pourrait aussi monter à 20% et une réforme du droit du travail est à l’étude.

Les retraites pourraient également être touchées (passage de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans dans le privé, adaptation accélérée de l’âge de la retraite à l’espérance de vie), mais cette idée est combattue par le parti de la Ligue du Nord, allié indispensable à la survie politique du gouvernement du Cavaliere.

Le parti de ce dernier, le Peuple de la Liberté, est pour sa part radicalement opposé à une imposition du patrimoine. Dans l’hypothèse envisagée, un prélèvement extraordinaire toucherait aussi bien les biens mobiliers qu’immobiliers.

Les discussions promettent d’être tendues, d’autant que les syndicats et l’opposition de gauche sont sur le pied de guerre et ont averti qu’ils ne laisseraient pas la classe moyenne et les classes populaires supporter tout le poids de la cure d’austérité.

Autre mesure d’économie envisagée, la réduction des “coûts de la politique”, alors que les parlementaires de la Péninsule sont les mieux payés d’Europe et bénéficient d’un système de retraite très avantageux qui leur permet de toucher une pension après une seule législature.

Pour ce faire, plusieurs hypothèses: la réduction du nombre de parlementaires, mais aussi la disparition des provinces (départements) les plus petites.