Estimant que “les conditions nécessaires n’étaient pas réunies pour rendre effective et fructueuse sa participation“ au sein de la Commission d’établissement des faits sur les malversations et la corruption, l’Association Tunisienne des Grandes Ecoles (ATUGE) quitte cette commission. Elle l’a fait savoir dans un communiqué en précisant avoir été invitée au début du mois d’avril 2011 à participer “à la commission d’établissement des faits sur les malversations et la corruption en tant que membre de l’instance générale“.
A noter au passage que cette commission se compose d’un “Comité technique“ -dont le rôle est l’établissement des faits et l’examen des dossiers-, et d’une “Instance générale“ chargée de l’examen des orientations générales et de l’élaboration des visions d’avenir.
Walid Kalboussi, secrétaire général de l’ATUGE, qui représentait l’Association au sein de la Commission sur les malversations, énumère trois points essentiels qui l’ont conduit à présenter sa démission de cette commission.
– La non clarification du rôle de l’Instance générale et de son pouvoir de décision pour la validation des projets de lois (malgré les réserves exprimées par plusieurs membres de l’instance générale la seconde version du projet de loi relatif à l’incitation à la dénonciation a été communiquée sans validation préalable).
– La difficulté pour le membre de l’Instance générale que nous étions de nous forger une idée claire sur la démarche adoptée pour le traitement des dossiers et participer activement à la définition des orientations générales (les membres de l’instance générale n’ont pas connaissance du contenu des dossiers).
-L’absence d’un plan d’action clair pour améliorer le faible degré d’avancement de la commission dans le traitement des dossiers reçus.
L’ATUGE espère cependant, “malgré ces difficultés… voir la commission réussir sa mission et disposer des moyens nécessaires pour l’atteinte des objectifs nobles qui lui sont confiés“.