Je commence à comprendre pourquoi on a inventé les écrans plats qui ont remplacé les tubes pas très cathodiques … et ce quand je suis les programmes à la télé durant ce ramadan post révolutionnaire. Car hormis le ton du quart d’heure d’informations de la chaîne nationale, on est retourné s’assoupir dans les créneaux classiques inodores, incolores et sans saveur, devant des écrans d’une platitude aussi physique qu’intellectuelle.
Regardons et analysons:
– Que la chaîne nationale soit tombée sur un cactus, je comprends, mais dans ce cas, pourquoi n’ont-ils pas ressorti les vieux feuilletons noirs et blancs pour que nos jeunes comprennent comment, avec 3 fois rien, on faisait rire les gens, ou pourquoi ne pas avoir sorti les pièces de théâtre de Mokdad si savoureuses et si actuelles par exemple.
– Nessma a ressorti de ses vieux tiroirs la belle mère qui utilise un très mauvais accent sfaxien, avec tout le respect que j’ai pour Mouna Noureddine, elle aurait dû prendre quelques cours de linguistique sfaxienne; d’ailleurs, l’an dernier on pouvait comprendre que le régime n’aimait pas Sfax mais cette année les choses n’ont pas changé? Quant à la suite des autres programmes, il y a un effort mais même si on imite DENISOT, il faut y ajouter son grain de sel…
– Quant à la chaîne ou ALAA sévit, et avec toute la sympathie que je lui porte, je pense qu’on ne peut pas devenir une Jazeera sans les moyens d’El Jazeera, du coup elle tombe dans la redondance et la répétition…
– Terminons par la catastrophe nationale qui doit faire retourner dans sa tombe le regretté Hannibal dont le nom est associé a une production de navets en quantité abondante et je dirais même qu’elle est atteinte de “mourousité“; car il n’est pas très élégant de mettre à la disposition d’un des principaux candidats des minutes d’antenne au nom de la religion, il y a la déontologie, d’une part, et l’art et la manière, d’autant plus que l’on présente certaines couches sociales défavorisées qui viennent applaudir le nom du propriétaire de la chaîne, goût douteux car la pauvreté n’a jamais été un argument électoral, on appelle ça une politique de caniveau.
Enfin, rien n’a changé sur les pubs interminables, ni le fond ni la forme, et la révolution aura abouti quand le quatrième pouvoir télévisuel aura fini par exister. Actuellement, il continue a être au biberon du 13 janvier…