or (Photo : Sebastian Derungs) |
[18/08/2011 12:55:12] LONDRES (AFP) Le prix de l’or a enregistré jeudi un nouveau record, montant pour la première fois à plus de 1.816 dollars l’once, le métal jaune profitant de son statut de valeur refuge face au fort repli des Bourses, minées par les inquiétudes sur la croissance économique mondiale.
Vers 12H00 GMT (14H00 à Paris), le cours de l’once d’or est monté à 1.816,25 dollars sur le marché au comptant, un sommet historique.
Le prix du métal jaune avait atteint 1.814,95 dollars sept jours auparavant, avant de refluer lourdement les jours suivants puis de rebondir avec vigueur cette semaine, soutenu par le regain d’inquiétude des investisseurs sur la croissance économique en Europe et aux Etats-Unis.
“Il y a de nouveau un vent de panique sur les marchés aujourd’hui”, avec une chute des places boursières européennes, plombées par une nouvelle dégringolade des titres financiers, observait Ian O’Sullivan, analyste de la société financière britannique Spread Co.
Valeur refuge par excellence face à la volatilité des marchés financiers, “l’or est de nouveau le grand bénéficiaire de la nervosité des investisseurs”, avec un bond d’environ 30 dollars (+1,7%) par rapport à mercredi soir, ajoutait-il.
Le mini-sommet franco-allemand de mardi n’avait pas réussi à apaiser les esprits sur la crise des dettes en zone euro, tandis que les craintes sur la vigueur économique de la région s’accentuaient, après l’annonce mardi d’une croissance atone au deuxième trimestre (+0,2%).
Exacerbant les préoccupations des investisseurs face à des perspectives économiques moroses, les analystes de Morgan Stanley ont revu jeudi à la baisse leur prévision de croissance mondiale pour 2011 (+3,9% contre +4,2% auparavant).
“L’or n’en a pas fini avec sa solide ascension, il sert de bouclier face aux menaces inflationnistes”, observait Simon Denham, directeur de la société Capital Spreads.
Ces dernières étaient ravivées jeudi par l’annonce d’un bond des prix à la consommation en juillet (+0,5%) aux Etats-Unis, selon des chiffres publiés à Washington par le département du Travail, alors que les analystes tablaient sur une hausse beaucoup plus faible.