or (Photo : Miguel Medina) |
[19/08/2011 08:47:50] LONDRES (AFP) Le prix de l’or grimpait fortement vendredi, se hissant pour la première fois au-dessus de 1.860 dollars l’once, profitant de son statut de valeur refuge face à une nouvelle débâcle des places boursières européennes au lendemain d’un jeudi noir.
Vers 07H45 GMT, le cours de l’once d’or est monté à 1.867,95 dollars sur le marché au comptant, un niveau sans précédent, dépassant son précédent record enregistré jeudi à 1.828,80 dollars.
Le métal jaune engrangeait plus de 40 dollars l’once depuis le début des échanges asiatiques, grand bénéficiaire comme la veille de la déroute des marchés d’actions.
Les Bourses asiatiques ont ainsi terminé en fort repli, Séoul plongeant même de 6,22%, et les places européennes leur ont entonné le pas: vers 07H45 GMT, la Bourse suisse chutait de plus de 4% et celles de Londres, Paris, Francfort et Madrid reculaient de plus de 3%.
“Les investisseurs préfèrent se tourner vers l’or en tant qu’actif physique”, dont la valeur n’est adossée à aucun émetteur, “et particulièrement en cas de fort accès de nervosité sur les marchés financiers”, commentait Andreï Kriouchenkov, analyste de VTB Capital.
Après leur effondrement de jeudi, les marchés boursiers restaient chahutées par les inquiétudes sur l’économie américaine, après une salve d’indicateurs en berne, montrant notamment une stagnation de l’immobilier, une remontée du chômage et un plongeon en août de l’activité manufacturière de la région de Philadelphie
Exacerbant la fébrilité des opérateurs, les analystes de Morgan Stanley avaient estimé jeudi que les Etats-Unis et la zone euro était “dangereusement proches de la récession”.
Le métal jaune, qui représente un bon bouclier face à la volatilité des marchés et des devises, continuait de jouer son rôle de valeur refuge, aux côtés d’autres actifs considérés comme plus sûrs par les investisseurs, tels que le yen et le franc suisse, ou les obligations d’Etat américaines et allemandes.
“Tout dépend de la perception de l’environnement macro-économique (par les opérateurs), mais tant que l’aversion pour le risque se renforcera, l’or pourrait grimper encore davantage… notamment si on assiste à une montée du risque de défaut sur certaines dettes souveraines de la zone euro”, ajoutait M. Kriouchenkov.