Cette année 2011 finira par marquer les esprits; et si elle a commencé par la
révolution des jasmins dans un pays où personne ne soupçonnait que cela puisse
arriver -car il y faisait bon vivre, jasmins qui ont coûté cher a un ministre
français et l’ont fait dégager comme le président du même pays-, elle a continué
par des soubresauts dans des pays qu’on croyait endormis pour encore longtemps,
et a ouvert la voie à un printemps arabe qui n’est pas prêt de se terminer. Et
les calculs de tous les apôtres de la lutte contre le terrorisme qu’ils
croyaient ancré dans l’islam se sont avérés faux, ce qui les a amenés à jeter le
corps d’un certain
Ben Laden aux poissons …
Tout donc a foiré dans tous les calculs et chacun aujourd’hui révise ses
logiciels devant ces rues qui deviennent indomptables même à coup de canon: il
ne reste qu’aux urbanistes du futur à concevoir des villes sans rues afin de
laisser nos dictateurs en herbe dormir en paix…
Cette année aussi vécut l’un des scandales du siècle où DSK, qui voulait tout en
même temps, le
FMI et la France –car cela ne pardonne pas, soit on fait de la
politique, soit de la finance, jamais les 2 en même temps-, s’est retrouvé au
cours de cette année 2011 aux prises avec une femme de ménage de Ziguinchor,
gros bourg qui se situe de l’autre côté du fleuve Gambie. Mais comme l’histoire
semble se répéter, ce fleuve où, semble-t-il, le premier esclave a été embarqué
pour les USA, et dont descend peut-être Obama…
Continuons et avançons dans le temps et dans l’espace. Parmi les événements
qu’un Occidental peut considérer comme futile, en Arabie saoudite cette année
des femmes ont osé prendre le volant! Alors que d’autres mâles en mal de pouvoir
voulaient les mener au burqatoire …
Evidement, tout n’est pas si rose que ça: ce qui se passe en Syrie est
abominable, quand on tire sur Abdallah Salah dans sa mosquée présidentielle, il
y a des tabous qui tombent! Les lieux de culte sont généralement intouchables…
J’en oublie d’autres où la vie humaine n’a pas de valeur.
A tout ça s’est ajouté la crise européenne qui veut mettre en faillite la Grèce,
un pays vieux comme le monde, faire monter l’adrénaline chez les indignés de
Puerta del sol, faire brûler la perfide Albion!
Faut-il passer sous silence l’atteinte à l’image de marque de l’Amérique qui
perd son superbe et sa symbolique à cause d’une agence de notation londonienne…
De là à prétendre que Londres s’est embrasée à cause de cet A qui a disparu il
n’y a qu’un pas.
Même l’Asie n’a pas été épargnée; le Japon a subi un tsunami en mars, mais,
semble-t-il, ce tsunami a été à l’origine de la création d’un iceberg en
Antarctique, comme quoi on se rassure comme on peut… on met tout ça sur les
fameux changements climatiques.
Reste-t-il donc un coin paisible sur cette planète? Reste-t-il un coin ou l’on
peut respirer la liberté en paix sans penser à ses pauvres économies qui
risquent de fondre dans les soubresauts d’une Bourse incontrôlée et
incontrôlable… à ces dictateurs, aux mains sales qui bombardent leurs peuples; à
ces soi-disant dirigeants démocrates qui font des promesses qu’ils ne peuvent
tenir!
Alors, on peut comprendre que, encore une fois pragmatiques comme ils le sont,
les Américains ont décidé de fermer l’accès du symbole même de l’Occident que
chaque immigrant qui rêvait d’Amérique apercevait en premier quand il foulait
cette terre promise: la statue de la liberté… Amen!