La Grèce demande une pleine application du plan d’aide

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à Athènes (Photo : Louisa Gouliamaki)

[21/08/2011 13:36:57] ATHENES (AFP) Athènes appelle à une pleine application du plan de sauvetage de la Grèce, a écrit le ministre grec des Finances, Evangelos Venizelos, dans une lettre envoyée aux responsables européens après la controverse née des garanties demandées par plusieurs pays contributeurs.

La lettre a été adressée samedi aux ministres des Finances de la zone euro et à leur chef de file Jean-Claude Juncker, au commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn et au président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet, selon un communiqué du ministère grec des Finances rendu public dimanche.

“La position fondamentale de la Grèce est la nécessité d’une application pleine et immédiate des décisions prises au sommet de la zone euro le 21 juillet, qui ne concernent pas seulement principalement la Grèce, mais plus largement, la capacité et l’aptitude générale de la zone euro à gérer cette phase aiguë de la crise économique internationale”, a expliqué M. Venizelos.

Selon le ministre, “il est facile de trouver des solutions techniques, à condition que la crédibilité et l’efficacité du programme ne soient pas affectées”.

“Le problème est principalement politique et doit être géré de manière à envoyer des messages clairs et positifs aux marchés internationaux et aux entreprises européennes”, a ajouté le ministre grec.

Le 21 juillet, les pays de la zone euro ont décidé d’un deuxième plan d’aide à la Grèce, de 158,6 milliards d’euros, provenant aux deux tiers de prêts européens et du Fonds monétaire international (FMI) et pour le reste d’une contribution de créanciers privés de la Grèce (banques, assureurs et fonds).

Depuis, la Finlande a obtenu de la Grèce des garanties pour sa participation au plan de sauvetage, selon un accord bilatéral qui doit encore être approuvé par les pays de la zone euro.

Or d’autres pays contributeurs de la zone euro comme les Pays-Bas, l’Autriche et la Slovaquie souhaitent désormais bénéficier de garanties similaires, ce qui, selon des experts, risque de remettre en question le plan d’aide dans son ensemble. Selon des experts, il faudra peut-être tout reprendre à zéro.

Vendredi, le ministre grec des Finances avait déclaré à une radio d’Athènes que ce serait à l’eurozone de trouver une solution si d’autres pays demandaient des garanties.