La BCE dépasse le cap des 100 milliards d’euros d’obligations publiques rachetées

photo_1314025175105-1-1.jpg
ésident de la BCE Jean-Claude Trichet le 4 août 2011 (Photo : Frank Rumpenhorst)

[22/08/2011 15:00:34] FRANCFORT (Allemagne) (AFP) La Banque centrale européenne (BCE) a dépassé le cap des 100 milliards d’euros d’obligations publiques d’Etats de la zone euro en difficulté, après avoir racheté 14,29 milliards d’euros de titres de dette sur une semaine, selon un chiffre publié lundi.

Le volume accumulé de ces rachats de la BCE sur le marché secondaire de la dette, un programme lancé en mai 2010 en pleine crise grecque, atteint désormais 110,5 milliards d’euros.

Lundi la BCE a annoncé avoir racheté pour 14,29 milliards d’euros d’obligations publiques de la zone euro sur une semaine, poursuivant ainsi ce programme réactivé il y a une quinzaine de jours après une pause de près de 5 mois.

Sur les 7 jours précédents, la BCE avait racheté 22 milliards d’euros d’obligations publiques, la plus grosse opération de ce type depuis le lancement de ce programme en mai 2010 en pleine crise de la dette grecque.

A présent la BCE vient au secours des obligations italiennes et espagnoles, selon les économistes, ce qui explique des volumes d’achats sensiblement plus élevés que par le passé.

L’institution monétaire a l’intention de poursuivre ce programme cette semaine, est-il précisé dans un communiqué publié sur son site internet.

Les montants de ces rachats, publiés chaque lundi, concernent les opérations réalisées à cheval sur les deux dernières semaines, généralement du mercredi au mercredi.

La BCE va continuer ses rachats d’obligations d’Etats en difficulté jusqu’à la ratification de l’accord du 21 juillet par les Etats européens, ce qui ne pourrait intervenir au plus tard que fin octobre, a confié lundi l’un de ses gouverneurs, Ewald Nowotny, au magazine autrichien Profil.

Lors de ce sommet, les responsables européens avaient décidé de confier cette tâche au Fonds de secours européen, afin de soulager la BCE qui ne l’assure qu’à contre-coeur.