Des immeubles parisiens (Photo : Jacques Demarthon) |
[23/08/2011 10:04:43] PARIS (AFP) L’association de consommateurs UFC Que Choisir a dénoncé mardi les “pratiques bien peu louables” des agences immobilières françaises, dénonçant de nombreuses violations de la loi.
Se basant sur une enquête effectuée auprès de 1.056 agences, UFC Que Choisir a affirmé, lors d’une conférence de presse, que nombre d’entre elles ne respectent pas les informations obligatoires qui doivent être portées à la connaissance des clients.
Ainsi, selon l’association, dans 21% des cas les honoraires n’étaient ni affichés en vitrine, ni visibles de l’extérieur alors que cette obligation est vieille de 20 ans.
De plus, près de 4 mois après l’entrée en vigueur de l’obligation d’affichage du DPE (diagnostic de performance énergétique), seules 72% des agences respectaient la loi.
Près des deux tiers des agences (62% exactement), n’hésitent pas à demander des documents strictement interdits: attestation de l’employeur (46%) ou du précédent bailleur (10%), photographie d’identité (10%).
Les honoraires acquittés par les locataires (en moyenne 93% du loyer mensuel hors charge) sont jugés prohibitifs alors que, selon UFC Que Choisir, le locataire ne doit à l’agence que la seule rédaction du bail.
Enfin, alors que la situation financière du candidat locataire était confortable (son salaire était 3 fois le montant du loyer), l’absence de garant a posé problème dans 28% des cas.
Pour Alain Bazot, président d’UFC Que Choisir, “la profession d’agent immobilier est en pleine illégalité et dans une immunité totale”.
L’enquête a été menée par des bénévoles du 14 mars au 2 avril auprès de 1.056 agences autour d’un scénario unique: aider un jeune membre de sa famille dans sa recherche d’un appartement de 2 pièces et 40m2 à louer. Le soi-disant candidat locataire avait un dossier répondant aux obligations légales et gagnait trois fois le montant du loyer mais n’avait pas de garant.