Comment expliquer
l’importation par la Tunisie du ciment alors que le pays
disposait d’une capacité de production lui permettant de couvrir ses besoins? Si
ce n’est à cause des sit-in et des revendications insatiables et innombrables
qui ont commencé par Gabès et se sont achevées à “Ain Mdhaker” dont les
habitants ont découvert aujourd’hui l’importance du tout et tout de suite et
n’ont pas trouvé meilleur moyen que de bloquer l’accès au site de production.
« Si je ne travaille pas, tu ne travaillera point », c’est le 11ème commandement
inventé aujourd’hui par la Tunisie
post-révolutionnaire devant une
quasi-impuissance de l’Etat dans l’incapacité de mettre fin aux débordements
d’individus ne possédant aucun sens de la responsabilité et refusant tout
compromis.
200 000 tonnes de ciment ont été donc importées cette année en Tunisie.
Toutefois, malgré les rebondissements sociaux depuis le début de l’année, les
observateurs économiques perçoivent des améliorations notables des indices
économiques surtout pendant les mois de l’été.
Les importations ont augmenté de 3,2% depuis le début de l’année beaucoup moins
que les exportations qui ont évolué de plus de 10% et en premier lieu grâce au
secteur des composantes mécaniques et électroniques. Un secteur qui risque à
terme de pâtir de la situation d’instabilité du pays. Ce secteur, premier
exportateur depuis 2007 a d’ailleurs vu ses taux de croissance reculer de 25,5%
à 22,2% et à 4,2% .
Le secteur des textiles a pour sa part vu ses exportations reculer de 12,1% en
2010 à 10,5% en 2011. Quant au cuir et chaussures ils ont régressé de 12,6 à
10,5% en affichant une amélioration de 1% pour le mois de juillet.
L’importation des produits alimentaires a par ailleurs progressé de 33,9% ainsi
que celle des produits énergétiques qui a atteint les 16,9%. Les produits
électroménagers affichent pour leur part un recul de 10,8%.
Au vu de ces réalisations, la couverture de la balance commerciale a progressé
de 5,1 points pour atteindre les 78,5% comparé au mois de juillet 2010 au cours
duquel, elle était de 74,3%. Le déficit de la balance commerciale a pour sa part
régressé de 16,3%.
