Tunisie – Partis politiques : Le Parti du Travail Tunisien intègre deux partis!

politique-27082011-art.jpgDans une conférence de presse, organisée mercredi 24 août 2011, à l’hôtel El
Mechtel, à Tunis, Abdeljalil Bédoui, coordinateur général et porte-parole du
Parti du Travail Tunisien (PTT), pour qui tout grand dessein est un dessein à
long terme, a annoncé fièrement l’intégration au sein des instances dirigeantes
du
PTT du mouvement de la citoyenneté et de la justice (Jamel Tlili) et du parti
centriste démocratique (Jawhar Ben Fraj). Il s’agit là, nous dit-il, d’une
première dans la scène politique locale. Le prélude à la construction d’un grand
bloc moderniste et progressiste, capable d’incarner l’alternance, de promouvoir
des idées avant-gardistes, d’opposer des identités batailleuses, de raisonner en
termes d’influences, de coalitions, de se donner des leviers dans le combat
démocratique en cours, de s’adosser aux avantages d’une stratégie de mouvement,
de conduire cette métamorphose sociale, qui dégagera, à terme, de nouvelles
valeurs, de revitaliser l’engagement collectif et d’imprimer sa marque sur les
échéances électorales, liées au destin du peuple tunisien.

«Les trois partis, après des mois de concertations et d’échanges de points de
vue, ont convenu de construire un grand parti politique pluraliste de centre
gauche, où les sensibilités seront tolérées et intégrées dans tous les processus
décisionnels de la direction du PTT afin de coller aux aspirations d’une société
tunisienne plurielle, structurée autour de principes universelles et de la grand
coopérative civique, attachée à la tolérance et à la coexistence des idées»,
déclare Jamel Tlili, dirigeant du mouvement de la Citoyenneté et de la Justice
et remueur d’idées exceptionnel, qui a appelé tous les partis politiques à
vocation sociale à adopter des stratégies frontistes dans la perspective de la
Constituante, rendu un vibrant hommage à l’ouverture d’esprit et à l’humilité
des responsables du PTT et mis en exergue la valeur ajoutée de son parti,
enraciné dans le milieu de la jeunesse estudiantine depuis deux décennies.

De son côté, Jawhar Ben Fraj, porte-parole du Parti Centriste Démocratique, pour
qui rien de grand ne se construit dans le refus, a exprimé toute sa joie
d’intégrer les rangs d’un large front politique à même d’honorer d’autres verbes
que le verbe avoir, d’endosser les préoccupations des jeunes tunisiens, lacérés
par le chômage et l’ensauvagement de la misère, d’enraciner les valeurs du
travail, d’encourager l’initiative privée, de placer le curseur social au bon
niveau, de s’appuyer sur les réalités nationales, d’adopter des compromis et de
bâtir la société de la transparence, de l’équité, de la fraternité et des
valeurs morales. Dans un monde, dit-il, où les défis stratégiques, écologiques
et économiques abondent.

Au fait, pour notre interlocuteur, bien malin, qui peut prédire ce que seront
réellement les rapports de force politiques en Tunisie au-delà de la date du 23
octobre 2011. Seulement, insiste-t-il, l’avenir appartient aux partisans de la
vitalité démocratique, de la mobilité sociale, de l’innovation collaborative et
de la société des réseaux, un domaine, déclarent certains observateurs, où les
amis de Jawhar Ben Fraj font des merveilles. Ce qui ne manquera pas d’avoir des
répercussions positives sur le rendement médiatique du PTT au niveau de la
toile.

En guise de conclusion, Abdeljalil Bédoui, après avoir valorisé l’apport des
énergies motivationnelles, s’est dit confiant dans l’ancrage et l’enracinement
des valeurs du parti dans la scène politique, exprimé de nouveau sa joie devant
l’afflux du sang neuf au sein du PTT, qui sème comme un laboureur et tisse des
liens comme un tisserand. Tout en soulignant la prééminence du consensus chez
les militants. Condition sine qua non de la pérennité de la diversité, de
l’échange et de la mosaïque de sensibilités au sein des instances dirigeantes.