La banque néerlandaise ABN Amro annonce 2.350 suppressions d’emplois

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érence de presse le 26 août 2011 (Photo : Lex van Lieshout)

[26/08/2011 16:23:47] LA HAYE (AFP) La banque néerlandaise ABN Amro a annoncé vendredi la suppression de 2.350 emplois au cours des trois-quatre prochaines années, soit près de 10% de ses effectifs, malgré un retour au bénéfice au premier semestre.

“A ce stade, nous nous attendons à une perte de 2.350 emplois dans les trois-quatre prochaines années”, a indiqué la banque dans un communiqué, précisant qu’il s’agit de 1.500 licenciements et 850 départs naturels.

Au premier semestre, la banque, qui emploie 26.500 salariés, a fait son retour dans le vert, avec un bénéfice net s’élevant à 864 millions d’euros contre une perte nette de 968 millions d’euros sur la même période un an auparavant.

Le groupe, qui met en avant de “forts résultats” dans la banque de détail, a annoncé un dividende intérimaire de 200 millions d’euros.

“Les six premiers mois de 2011 ont été marqués par une incertitude croissante concernant la dette souveraine, ce qui a eu pour résultat de rendre les conditions des affaires plus difficiles”, a souligné le président d’ABN Amro Gerrit Zalm : “nos affaires ont toutefois continué de bénéficier d’une bonne croissance commerciale”.

“La seconde moitié de l’année sera moins bonne que la première”, a prédit Gerrit Zalm, cité par l’agence de presse néerlandais ANP. “Il y a des signaux clairs selon lesquels la croissance économique baisse et les marchés financiers restent capricieux et instables”.

“Nous sortons d’une longue période de croissance modérée mais ce scénario peut s’inverser en récession”, a-t-il souligné.

L’actuel groupe ABN Amro est né en 2010 de la fusion entre l’ancienne banque néerlandaise du même nom et Fortis Bank Nederland, l’une des entités de l’ex bancassureur belgo-néerlandais démantelé pendant la crise financière.

L’Etat néerlandais avait nationalisé Fortis Bank Nederland en octobre 2008, la banque belge finissant pour sa part par être rachetée par le français BNP Paribas.

“Après la première phase de l’intégration, nous avons augmenté nos ambitions” concernant le service aux clients et l’efficacité, a souligné M. Zalm : “ces initiatives ont malheureusement un impact sur nos employés”, indique-t-il.

Une provision de 200 millions d’euros a été créée pour la mise en oeuvre des 2.350 suppressions d’emplois prévues.

A la suite de la fusion, 6.500 postes avaient été supprimés dans un premier temps. “Il s’agissait avant tout de postes qui doublonnaient”, a précisé M. Zalm, citré par l’agence de presse néerlandaise ANP.

“Maintenant nous travaillons sur la façon de mener l’entreprise elle-même, tant le siège que les filiales” : “nous agissons sur les coûts”.

Début août, les banques britanniques avaient annoncé ou confirmé près de 50.000 suppressions d’emplois dans le monde, le géant HSBC prévoyant 30.000 suppressions de postes, 10% de son effectif global, dans le cadre de plans drastiques de réduction des coûts.