ège de la Société Générale à la Défense (Photo : Eric Piermont) |
[29/08/2011 10:50:47] PARIS (AFP) Deux salariés de la Société Générale se sont suicidés au mois d’août sur leur lieu de travail, l’un en Alsace, l’autre en région parisienne, a indiqué lundi la direction du groupe à l’AFP, confirmant des informations du journal Le Parisien.
“Nous avons appris avec grande tristesse le décès de ces deux collaborateurs”, a déclaré une porte-parole à l’AFP, tout en précisant qu’à ce stade, “aucun élément ne permet de lier ces drames à l’environnement professionnel”.
Le premier suicide a eu lieu le 9 août dernier sur le site de Schiltigheim (Bas-Rhin) et concernait un salarié qui travaillait dans les services informatiques du centre monétique du groupe, a indiqué la porte-parole.
Le second a eu lieu le 24 août dans les locaux de la Société Générale de Val de Fontenay à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne).
La Société Générale emploie quelque 150.000 personnes dans le monde dont 40% en France.
La valeur de l’action de la banque a fortement reculé ces dernières semaines, en raison de rumeurs évoquant son éventuelle faillite.
Evoquant “deux gestes extrêmement choquants”, un responsable de la CFDT du groupe a précisé à l’AFP que “le premier salarié s’est jeté de la terrasse de l’immeuble en plein midi et le second s’est pendu dans un local technique dans l’après-midi”.
Les deux hommes, âgés respectivement de 49 ans et 58 ans, n’auraient pas laissé de message expliquant les raisons de leur geste.
Selon la direction du groupe, une enquête de police est en cours dans les deux cas et le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) a également ouvert une enquête sur le site de Fontenay-sous-Bois.
La direction précise avoir mis en place dès début 2008 un programme de prévention et de gestion du stress au travail avec l’ensemble des acteurs de l’entreprise, et souligne que le groupe dispose d’un observatoire du stress depuis janvier 2009.
De son côté, la CFDT a affirmé avoir saisi les CHSCT des deux sites pour “déclencher des enquêtes de façon à vérifier si ces gestes sont liés ou non aux conditions de travail”, que le syndicat dit dénoncer depuis longtemps, notamment car “les effectifs ne cessent d’être comprimés en raison des départs naturels”.