Durant l’année 2010, et grâce aux efforts fournis par l’Agence de Promotion des
Investissements Agricoles (APIA), 3,1 millions de tonnes de légumes et 1,1
million de tonnes de fruits ont été cultivés en Tunisie. Au premier rang, les
tomates représentaient en 2010 une production de 1,2 million de tonnes dont 45%
sont exportées vers l’Italie, 40% vers l’Allemagne et 15% vers la France.
Toutefois, selon le président du Groupement Interprofessionnel des Légumes
(GIL), ces tonnages pourraient être largement supérieurs si les légumes à
l’export vers l’Union européenne n’étaient pas chaque année taxés de 11%. «Nous
souhaitons bénéficier d’une exonération totale à l’instar du Maroc et d’Egypte»,
lance Taoufik Chriâa, directeur général de l’APIA.
Du côté des fruits, la Tunisie n’exportait que 145.000 tonnes parmi 1,1 million
de tonnes de fruits produits par an. La Libye était le premier marché, loin
devant la France, l’Allemagne et quelques pays du Golfe. Toujours selon les deux
responsables, le coût du transport maritime freine également sensiblement la
compétitivité des primeurs tunisiennes. Ils en veulent pour exemple les 5.000
euros que doivent débourser les importateurs britanniques pour acheminer dans
une remorque le raisin de Sidi Bouzid.
Par ailleurs, des exonérations de droits de douane à l’import sont également
prévues pour les équipements n’ayant pas d’équivalent en Tunisie. «Les bénéfices
réalisés en Tunisie peuvent être rapatriés dans le pays d’origine de
l’investisseur», explique le responsable de l’établissement étatique.
Actuellement, quatre-vingt sociétés agricoles à capitaux étrangers se sont
installées. «Il s’agit d’investisseurs français, espagnols, canadiens et du
Golfe», ajoute Taoufik Chriaa précisant que la part au capital des entreprises
tunisiennes peut atteindre 66%.