Rosneft et ExxonMobil signent un accord pour explorer ensemble l’Arctique

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ète dans la façade du siège de la compagnie pétrolière Rosneft à Moscou, le 4 juin 2006 (Photo : Denis Sinyakov)

[30/08/2011 14:59:38] MOSCOU (AFP) Le groupe russe Rosneft et le géant américain des hydrocarbures ExxonMobil ont signé mardi un accord de partenariat stratégique notamment pour explorer conjointement le plateau arctique russe, a indiqué le Premier ministre russe, Vladimir Poutine.

“De nouveaux horizons s’ouvrent. Une des principales compagnies au monde, ExxonMobil, va commencer à travailler sur le plateau russe et en eaux profondes”, a déclaré M. Poutine, cité par les agences russes, lors d’une rencontre avec les dirigeants des deux groupes.

L’accord prévoit qu'”environ 3,2 milliards de dollars vont être dépensés dans l’exploration” de blocs dans la mer de Kara (Arctique) et d’un bloc dans la mer Noire, qui sont parmi les zones offshore les plus prometteuses et les moins explorées dans le monde”, précisent les deux groupes dans un communiqué conjoint.

Cet accord intervient quelques mois après que Rosneft, numéro un du pétrole en Russie, eut tourné la page sur une alliance stratégique avec le britannique BP pour explorer conjointement l’Arctique.

Il a été signé à Sotchi, sur les bords de la mer Noire, par le PDG de Rosneft, Edouard Khoudaïnatov, et le président d’ExxonMobil Development, Neil Duffin.

Le Premier ministre a par ailleurs indiqué que Rosneft pourrait aussi travailler aux Etats-Unis.

“Il a été convenu que Rosneft aura la possibilité de travailler dans vos secteurs, en particulier aux Etats-unis, dans le Golfe du Mexique et au Texas”, a-t-il dit.

“L’échelle des investissements est énorme. Les investissements directs (…) peuvent s’établir entre 200 et 300 milliards” de dollars, a-t-il dit.

“Cette alliance est le résultat de plusieurs années de coopération avec ExxonMobil et fait entrer Rosneft dans des projets majeurs mondiaux, transformant le groupe en un leader mondial de l’énergie”, a déclaré Edouard Khoudaïnatov, cité dans le communiqué.

Le groupe russe avait lié en début d’année son avenir à un accord avec le britannique BP, prévoyant un échange de participations pesant 16 milliards de dollars qui aurait aussi permis à la major occidentale d’exploiter les vastes gisements de l’Arctique.

Pour le russe, cette entente était la promesse d’obtenir les technologies occidentales pour exploiter les champs de l’Arctique, ainsi que de l’expérience étrangère pour assurer des livraisons fiables d’énergie à ses clients éloignés, deux éléments dont il manque cruellement.

Mais les protestations des partenaires russes de BP dans sa coentreprise en Russie, TNK-BP, s’estimant lésés par l’opération, ont eu raison de l’alliance, qui s’est effondrée en mai.

Rosneft a fini par tourner la page sur ce projet mais a indiqué à plusieurs reprises chercher d’autres partenaires étrangers.