L’Islande sur la voie d’un désendettement rapide selon le FMI

photo_1314802131961-1-1.jpg
énérale du FMI Christine Lagarde, le 6 juillet 2011 à Washington (Photo : Paul J. Richards)

[31/08/2011 14:50:26] WASHINGTON (AFP) L’Islande est selon un rapport publié mercredi par le Fonds monétaire international sur la voie d’un désendettement rapide ces cinq prochaines années, grâce à une discipline budgétaire de fer que l’institution a jugé “essentiel” de maintenir.

Le FMI, qui achève de verser un prêt de 1,56 milliard d’euros accordé en novembre 2008, a indiqué que la dette publique du pays devrait chuter de 100% du produit intérieur brut à 81% en 2016.

Cela passerait par une croissance entre 2,5% et 3,1% par an sur la période, et un excédent budgétaire hors service de la dette grimpant de 1,8% du PIB en 2012 jusqu’à 5,0% en 2016.

“Nous pensons que c’est parfaitement possible”, a affirmé lors d’une conférence téléphonique la chef de mission du FMI en Islande, Julie Kozack. Le Fonds, dans son rapport final sur son prêt, a rappelé “l’effort budgétaire important déjà fourni” depuis 2008.

Dans l’immédiat, pour préserver l’économie du pays, le FMI a permis pour 2011 un déficit budgétaire hors service de la dette, alors qu’il tablait en juin sur un léger excédent.

“Il est essentiel que la trajectoire budgétaire révisée soit suivie. La place pour un assouplissement au-delà de ce qui a été convenu est très limitée au moment où les conditions de financement deviennent plus difficiles et où la crédibilité doit encore être pleinement installée”, ont écrit les économistes du Fonds.

Brusquement plongée dans la crise à l’automne 2008 par l’effondrement d’un secteur bancaire hypertrophiée, l’Islande, notée “Aaa” par Moody’s pendant cinq ans, a perdu à l’époque l’accès aux marchés internationaux de la dette pour ne le regagner qu’en juin 2011.

Une source au courant des discussions entre le pays et le FMI indiquait vendredi que le FMI pourrait demander un financement par précaution afin de consolider son statut d’emprunteur.

“C’est une possibilité”, a indiqué Mme Kozack, rappelant que si Reykjavik faisait une telle demande, elle resterait dans un premier temps confidentielle.

Selon les projections de l’institution et du gouvernement, l’Islande ne devrait théoriquement pas avoir besoin d’aide extérieure au moins ces deux prochaines années.