çois Fillon le 24 août 2011 à Paris (Photo : Patrick Kovarik) |
[01/09/2011 08:56:08] PARIS (AFP) François Fillon a appelé jeudi les ambassadeurs à “soutenir” les efforts d’exportations face aux chiffres “médiocres” du commerce extérieur français, notant que l’Etat allait pour sa part “renforcer ses moyens pour accompagner les entreprises dans la bataille des grands contrats”.
“Vous devez continuer à soutenir nos efforts d’exportations. (Celles-ci) ont beau avoir connu un rebond en 2010, les chiffres de notre commerce extérieur sont médiocres”, a déclaré le Premier ministre, notant dans son discours que les exportations françaises ne représentaient plus “que 40% de celles de l’Allemagne” contre 55% en 1999.
“Nous devons aider nos entreprises à réagir” et “vous avez un rôle à jouer (…), en particulier pour nous informer sur l’offre des concurrents et sur les véritables attentes des clients”, a poursuivi M. Fillon, en présence du secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, Pierre Lellouche.
Selon le chef du gouvernement, qui s’exprimait dans le cadre de la conférence annuelle des ambassadeurs, il s’agit notamment de “renforcer le soutien de l’Etat aux grands contrats”, qui ont atteint 21 milliards d’euros en 2010.
“Cette progression ne doit pas faire oublier la compétition sévère à laquelle nos entreprises doivent faire face”, a relevé François Fillon, signalant que l’Etat allait “encore renforcer ses moyens pour accompagner les entreprises (…) avec des mécanismes de financement innovants à l’export et avec l’assouplissement de l’assurance crédit”. “Je compte sur vous pour être les promoteurs incessants d’une France qui continue de se réformer (…), qui ne craint pas la mondialisation mais qui est bien décidée à mieux l’organiser”, a-t-il noté.
Il a précisé que ce serait “d’ailleurs le sens” de visites qu’il effectuera d’ici la fin de l’année “en Corée, au Brésil et en Inde”.
Le déficit commercial de la France filait durant l’été vers un nouveau record annuel, après un net creusement au premier semestre, ce qui pèsera sur la croissance, déjà atone. Il pâtit notamment de l’alourdissement de la facture énergétique et de la détérioration du déficit industriel.