à Bruxelles (Photo : Georges Gobet) |
[01/09/2011 16:02:45] DUBLIN (AFP) L’Irlande devrait renouer comme prévu avec la croissance cette année, mais cette reprise est fragilisée par le ralentissement économique mondial, a estimé jeudi le ministre des Finances Michael Noonan.
“Il y a beaucoup d’incertitudes, qui rendent plus difficiles les prévisions économiques, que ce soit en Irlande ou ailleurs. Mais il est très clair que l’Irlande ne pourrait pas rester à l’abri dans le cas où la reprise mondiale calerait”, a mis en garde M. Noonan.
Le pays est très dépendant des exportations pour sa reprise et par conséquent très sensible à la conjoncture dans le reste du monde, a-t-il souligné devant des parlementaires.
Il a toutefois confirmé son objectif d’un retour à la croissance cette année pour la première fois depuis 2007.
Le ministère des finances table sur une croissance de 0,8% en 2011, une prévision qui doit encore être révisée au mois d’octobre.
Le principal institut de conjoncture irlandais, l’ESRI, se montre plus optimiste et attend pour sa part une croissance de 1,8%.
M. Noonan a par ailleurs confirmé l’objectif d’un retour du déficit public sous les 10% cette année, après 32% en 2010 en raison du coût du sauvetage du secteur bancaire.
Les banques du pays ont frôlé la faillite après avoir prêté à tout va pendant des années, ce qui a obligé l’Etat à les secourir au prix fort, et à négocier fin 2010 un plan d’aide de 85 milliards d’euros avec l’Union européenne et le Fonds monétaire international.
M. Noonan a aussi déclaré attendre une mise en place rapide des mesures d’assouplissement des conditions d’emprunt de l’Irlande décidées le mois dernier au niveau européen.
Les dirigeants de la zone euro ont décidé le 21 juillet, dans le cadre du nouveau plan de sauvetage de la Grèce, que les autres pays fragiles – à savoir l’Irlande et le Portugal – bénéficieraient d’un allongement de la durée et une baisse du taux d’intérêt des sommes prêtées.
“J’espère avoir que nous disposerons bientôt d’un projet de révision de l’EFSF (Fonds européen de stabilité financière) afin de pouvoir le faire approuver par le parlement d’ici fin septembre”, a-t-il dit.