éphant, sont rassemblés le 04 janvier 2011 devant le Tribunal de Grande Instance de Marseille, (Photo : Anne-Christine Poujoulat) |
[02/09/2011 20:45:39] MARSEILLE (AFP) Des salariés de Fralib (Unilever) occupent depuis vendredi après-midi leur usine de Gémenos (Bouches-du-Rhône), dont la fermeture a été annoncée et le plan de sauvegarde de l’emploi validé le 21 juillet par la justice marseillaise, ont indiqué la direction et les salariés occupant les lieux.
La direction ayant “procédé au licenciement de 134 salariés depuis mercredi 31 août” et puisqu’elle “a affiché son intention de démantèlement de notre usine”, “une centaine de salariés de Fralib réunis aujourd’hui en assemblée générale ont décidé l’occupation de l’usine tant que notre projet alternatif ne sera pas appliqué”, a indiqué par téléphone à l’AFP Gérard Cazorla, secrétaire CGT du CE de Fralib faisant parti des occupants de l’usine. Des rotations pour assurer une présence 24H/24 vont être organisées, a-t-il dit.
Les salariés menacés se battent pour pérenniser le site et réclament que la marque Elephant, les machines et le savoir-faire leur soient cédés.
Pour la direction, il s’agit “d’un groupuscule d’environ 20 personnes” sur les 182 salariés du site, qui ont fermé les grilles de l’usine en début d’après-midi, empêchant les autres salariés, les prestataires et la direction de pénétrer dans l’enceinte du site.
“Cela représente à peine 10% des effectifs sachant qu’il y avait des gens qui ne sont pas du personnel, alors qu’aujourd’hui 57 personnes, soit plus de 30 % des effectifs ont déjà manifesté leur volonté de débuter leur congé de reclassement et 17 autres ont déjà retrouvé un emploi”, a indiqué à l’AFP Sophie Jayet, directrice de la communication de Fralib.
Le géant anglo-néerlandais de l’agroalimentaire et des cosmétiques veut fermer l’usine de Gémenos, la seule en France à fabriquer les thés Lipton et infusions Eléphant, au motif d’une compétitivité insuffisante.
La cour d’appel d’Aix doit se prononcer le 19 octobre sur un jugement du tribunal administratif de Marseille qui a validé en juillet le plan de sauvegarde de l’emploi proposé par Unilever pour fermer Fralib.