Le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini le 8 juin 2011 (Photo : Ali al-Saadi) |
[03/09/2011 14:58:24] CERNOBBIO (Italie) (AFP) L’Italie “maintiendra sa première place” dans la production d’hydrocarbures en Libye, a affirmé samedi le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini.
“L’Italie maintiendra sa première place. Nous l’avions et nous l’aurons”, a ajouté le ministre, interrogé sur d’éventuelles craintes de l’Italie, ancienne puissance coloniale de la Libye, de perdre sa primauté face à d’autres pays, dont la France.
“Nous avons confirmé notre engagement: en octobre, nous serons en mesure de faire repartir la production, celle qui était sous le contrôle d’Eni”, a poursuivi le ministre, en marge du Forum Ambrosetti qui réunit des personnalités du monde politique et économique à Cernobbio, sur les rives du lac de Côme (nord).
Le patron du groupe pétrolier Eni, Paolo Scaroni, a indiqué mercredi qu’il espérait pouvoir redémarrer le 15 octobre la fourniture de gaz libyen à travers le gazoduc Greenstream qui relie la Libye à l’Italie.
Faire repartir les gisements pétroliers sera en revanche plus compliqué et plus long, avait-il souligné.
Jeudi, les autorités libyennes de transition du CNT avaient assuré qu’il n’y aurait “pas de favoritisme politique” dans l’attribution des contrats pétroliers et avaient démenti avoir signé avec la France un document lui promettant 35% du pétrole libyen.
“Nous voyons d’autres pays, comme la Russie, qui veulent confirmer leurs contrats pétroliers, j’en prends acte, je n’y vois rien d’étrange”, a encore dit M. Frattini.
Eni, dont l’Etat italien détient environ le tiers du capital, était avant l’insurrection le premier producteur étranger d’hydrocarbures en Libye. Afin de reprendre au plus vite ses activités dans le pays, il a signé lundi un accord avec le CNT.