J’aurais pu commencer ce papier par la chanson d’Aznavour:
«Ils sont venus ils sont tous là
Dès qu’ils ont entendu ce cri:
Il est parti le Zaba…».
Car depuis ce fameux vendredi où des raisons aussi obscures que sages, le pauvre président à préféré s’éclipser, tout le monde ou presque s’est senti une âme de politicien après avoir été, faute de mieux, un pronostiqueur footballistique, ainsi après l’Espérance, l’espérance.
Et on découvrit ce que tout le monde savait déjà, mais en ignorait l’ampleur, et les partis se mirent à pousser comme des champignons, les associations de tout et de n’importe quoi, les clubs de réflexion, et je ne parle pas des débats, que de km de paroles ont été débités depuis ce 14 janvier!
Heureusement pour nous que notre voisin du sud-est subit ce qu’il a subi, car, dans sa puissance, il nous aurait fait du tort, et celui de l’ouest n’est même pas capable de sécuriser une caserne! Et je ne peux que prier le seigneur que les différents partis n’utilisent en aucun cas des arguments explosifs pour défendre leur politique.
La politique, tout le monde s’est mis à en faire, mais ceux qui ne savent pas ce qu’est la politique! Ce qui m’a le plus amusé, c’est la réaction piteuse de certains responsables de l’UGTT qui ne semblaient pas apprécier le pluri-syndicalisme: messieurs, quand on a occupé beaucoup de terrain, on peut se permettre de perdre du terrain…
Alors les partis, il y en pour tout le monde, des gros, des petits, des riches, des pauvres, des modernes, des anti-modernismes, des religieux, des athées, des extrémistes, des gens de droite, de gauche du centre, et j’en passe: c’est un peu la cacophonie qui résonne dans les têtes des citoyens jusqu’à atteindre l’hypophyse.
Et là-dedans, j’ai préféré faire le découpage en quatre catégories bien distinctes:
– il y a les novices de la politique qui cherchent à savoir,
– il y a les novices tout court même s’ils ont de l’argent qui s’initient à l’art de faire de la politique,
– il y a les vieux routiers qui savent ce qu’ils font,
– il y a enfin tous ceux qui, malgré leur expérience, leurs moyens et tutti quanti, sont là uniquement pour chercher à prendre le pouvoir, et ils sont malheureusement nombreux ces apprentis sorciers qui se foutent de la Tunisie comme le faisait si bien Leila la sorcière mal aimée!
