UE : Van Rompuy évoque une prolongation de son mandat au-delà de juin 2012

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été du Medef le 31 août 2011 à Jouy-en-Josas (Photo : Eric Piermont)

[05/09/2011 10:14:29] BRUXELLES (AFP) Le président de l’Union européenne, Herman Van Rompuy, a évoqué lundi pour la première fois une prolongation de son mandat qui expire à la fin du premier semestre 2012, en arguant du travail qui reste à faire pour régler la crise de la zone euro.

Interrogé par la radio flamande VRT, M. Van Rompuy a dit ne pouvoir pronostiquer combien de temps va durer la crise de l’euro. “Mais parce que le travail n’est pas fini, je n’exclus pas un deuxième mandat” en tant que président du Conseil européen.

Son mandat en cours à la tête de l’organe qui réunit les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE s’achève en juin 2012.

“Je ne dois pas le faire pour ma propre gloire”, a assuré M. Van Rompuy.

Ancien Premier ministre de Belgique, M. Van Rompuy a été désigné au poste de président du Conseil européen en novembre 2009 par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE et a pris ses fonctions le 1er janvier 2010.

Ce mandat est d’une durée de deux ans et demi et est une renouvelable une fois.

En août, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy ont proposé que M. Van Rompuy préside également de manière permanente les sommets des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union monétaire, qui se dérouleraient à l’avenir deux fois par an.

Les réunions de ce type se déroulent jusqu’à présent de manière exceptionnelle, la dernière fois le 21 juillet.

M. Van Rompuy a indiqué que ces nouvelles fonctions ne se limiteraient pas à l’organisation de réunion bi-annuelles, mais qu’il serait à la tête d’une nouvelle entité à part entière. “C’est beaucoup plus que la convocation de sommets européens”, a-t-il dit à la radio belge, car elle sera dotée d'”une nouvelle structure qui donne des impulsions et fixe les grandes lignes”.

La Commission européenne, en particulier, voit d’un mauvais oeil l’émergence une nouvelle institution européenne, dotée d’un secrétariat autonome, pilotée par les gouvernements et susceptible de lui faire de l’ombre.

“Tant qu’il s’agit de pérenniser les sommets de la zone euro, pas de problèmes. Mais si l’on créée une nouvelle structure avec un secrétariat permanent par exemple, cela posera un problème à la Commission”, souligne une source européenne.