“Subprimes” : le gendarme britannique examine aussi le rôle des banques

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ériel saisi par le Serious Fraud Office le 24 mars 2010 à Londres (Photo : Warren Allott)

[05/09/2011 12:19:25] LONDRES (AFP) Le Serious Fraud Office (SFO), l’office de lutte contre la délinquance financière au Royaume-Uni, a indiqué lundi qu’il examinait la vente de titres adossés à des prêts immobiliers par les banques, sans avoir toutefois lancé d’enquête à ce stade.

“Nous passons en revue les banques au Royaume-Uni qui ont vendu des obligations adossées à des crédits immobiliers, c’est un sujet qui nous intéresse depuis longtemps”, a indiqué une porte-parole à l’AFP.

Toutefois, aucune enquête n’a été ouverte sur ce sujet pour l’instant, a-t-elle ajouté.

L’Etat fédéral américain a lancé vendredi des poursuites contre 17 banques et institutions financières, dont cinq étrangères, pour tenter de leur faire payer les lourdes pertes d’organismes parapublics à cause de prêts immobiliers à risque. Cette initiative contribuait lundi au plongeon des titres bancaires sur les places européennes.

Selon la presse britannique, le SFO examine pour sa part une demi-douzaine d’obligations adossées à des crédits immobiliers vendues par des banques au Royaume-Uni.

Parmi les banques concernées, le Financial Times cite la Deutsche Bank et Goldman Sachs.

Le SFO s’est pour sa part refusé à toute indication sur le nom des établissements auxquels il s’intéresse.

Le directeur de l’office a indiqué dans la presse qu’il était à la recherche de sources pour pouvoir étayer une éventuelle enquête. “Nous sommes à la recherche d’informateurs”, a expliqué Richard Alderman au Daily Telegraph.

Le patron de la Deutsche Bank Josef Ackermann a déjà prévenu lundi qu’il sera “difficile” de prouver quoi que ce soit aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne sur le rôle supposé de sa banque dans la crise du subprime.

“Nous aurons une tolérance zéro s’il est prouvé que nous avons mal agi. Mais il sera difficile de prouver quoi que ce soit”, notamment parce que les règles de documentation en la matière ont changé depuis la période qui intéresse les enquêteurs, a-t-il estimé.