à Paris, le 19 août 2011 (Photo : Eric Piermont) |
[05/09/2011 14:28:10] PARIS (AFP) Les contrats d’assurance contre le défaut de paiement, les CDS, ont atteint lundi un nouveau plus haut historique sur la France et sur l’Italie, reflétant les inquiétudes des investisseurs quant aux difficultés à résorber la crise de la dette en zone euro.
A 15H20 (13H20 GMT), les “credit default swaps” (CDS) sur la France étaient à 180 points de base, ce qui signifie qu’il faut débourser 180.000 dollars par an pour assurer 10 millions de dollars de dette d’Etat française à 5 ans.
Dans la foulée, les CDS sur les principales banques françaises progressaient nettement, sans atteindre leur record du 11 août au lendemain d’une journée de chute sur les marchés et de rumeurs sur la Société Générale.
Lundi, les CDS s’établissaient à 235 points de base sur BNP Paribas, 238 sur Crédit Agricole et 320 sur Société Générale.
Pour François Pérol, président de la Fédération bancaire française, interrogé par Les Echos, “les marchés survalorisent les facteurs d’inquiètude et broient du noir”.
“Quand on voit que le CDS (credit default swaps) de la France (…) dépasse celui du Pérou ou des Philippines, cela montre l’ampleur des dysfonctionnements actuels”, juge-t-il.
Cette hausse des CDS, qui concerne tous les pays de la zone euro, s’explique par un regain d’inquiètudes des investisseurs sur la crise de la dette, alors que pour beaucoup d’analystes le second plan d’aide à la Grèce ne sera pas suffisant, tant le pays peine à améliorer sa situation économique.
Les CDS sur l’Italie ont eux atteint un nouveau record à 417 points de base, alors que le plan de rigueur mis en place par le pays suscite des doutes sur les marchés.
Ils étaient en nette hausse également sur l’Allemagne à 82 points de base, sur l’Espagne à 406 et sur la Grèce à 2.387.