Ils n’ont pas attendu le discours du Premier ministre -puisque la réunion était prévue depuis deux jours. En effet, des hommes d’affaires (une cinquantaine), conduits par 4 membres du bureau exécutif de l’UTICA régionale de Sfax ont rencontré mardi après-midi le gouverneur de la région. C’est dire que ce discours est confirmer la préoccupation des industriels de la région.
Pendant la réunion, qui a duré deux heurs de temps, les intervenants ont exprimé leur inquiétude envers la situation qui prévalait à Sfax depuis déjà quelques semaines. Banditisme, raquette, extorsion, grèves illégales, et sit-in… ont bloqué les activités économiques ayant entraîné la fermeture de plusieurs unités industrielles.
Ces hommes d’affaires ont même critiqué le mutisme des autorités régionales et leur incapacité ou manque de volonté d’endiguer les agissements de l’UGTT, notamment pour les 4 grandes entreprises qui vivent depuis quelques semaines une situation de blocage total suite aux grèves et sit-in: GALPHARMA (industrie pharmaceutique), SICERAM (céramique), COGITEL (emballage) et CGT (travaux publiques).
Depuis trois semaines, toutes les tentatives de résoudre les problèmes pour ces entreprises ont échoué, et même le comité mixte de réconciliation formé suite à la réunion entre deux membres du bureau exécutif national de l’UTICA et le secrétaire général de l’UGTT régionale n’a pas pu aider à dépasser les différends entre les grévistes et les employeurs.
L’UGTT exige de ne pas prendre de sanctions contre les grévistes et la reprise du travail et la levée du look out d’une de l’une de ces entreprises avant d’entamer les négociations; chose que les employeurs et leurs syndicats n’acceptent pas en refusant toutes conditions avant le démarrage des négociations. D’ailleurs, la délégation de l’UTICA a demandé au gouverneur d’exercer des pressions sur l’UGTT comme il le fait avec les opérateurs économiques.
Cependant, une lueur d’espoir, car il semblerait qu’une solution soit en vue et qui pourrait intervenir au cours de la semaine.
Arrivera-t-on à reprendre le travail dans ce délai? Ce serait en tout cas une bonne chose, étant donné que les pertes en devises engendrées par ces mouvements de grèves et autres sit-in sont estimées à plusieurs dizaines de millions de dinars…