à Paris le 25 mai 2011 (Photo : Eric Piermont) |
[08/09/2011 09:30:23] PARIS (AFP) Une nouvelle récession n’est pas exclue dans certains pays riches et la crise de la zone euro pourrait encore s’aggraver, a prévenu jeudi l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Dans son Evaluation économique intérimaire pour les pays du G7 (Etats-Unis, Japon, Canada, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie), elle revoit en nette baisse ses prévisions de croissance d’ici la fin de l’année, et s’attend même à au moins un trimestre de recul du produit intérieur brut (PIB) en Allemagne et en Italie.
Hormis le Japon, en pleine reconstruction après les catastrophes du mois de mars, la croissance dans les économies du G7 “restera inférieure en moyenne à 1%” en rythme annualisé “au second semestre de cette année”, estime l’organisation.
Pour les Etats-Unis, elle table désormais sur une croissance de 1,1% puis 0,4% en rythme annualisé aux troisième et quatrième trimestres, contre 2,9% et 3% lors de ses précédentes prévisions fin mai.
En France, l’activité ne devrait progresser que de 0,9% puis 0,4% en rythme annualisé, contre 1,8% et 1,9% attendus précédemment.
Quant à l’Allemagne, sa croissance rebondirait un peu au troisième trimestre (+2,6% en rythme annualisé) mais le PIB reculerait ensuite au quatrième (-1,4%).
“Le risque d’une période de croissance négative au cours de la période à venir s’est renforcé”, a déclaré le chef économiste de l’OCDE Pier Carlo Padoan, assurant qu’une récession n’était “pas exclue dans certaines grandes économies”.
“Nous doutons néanmoins qu’il s’agira d’une répétition de la crise de 2008-2009”, a-t-il précisé, appelant tout de même les pouvoirs publics à “agir” en cas de nouvelle dégradation.
Face à ce ralentissement marqué, les banques centrales des pays riches qui ont conservé des marges de manoeuvre doivent envisager d’abaisser à nouveau leurs taux directeurs, a estimé l’organisation.
Pour “enrayer la contagion” de la crise de la dette, qui “pourrait s’intensifier à nouveau”, elle appelle aussi la zone euro à renforcer la capitalisation de ses banques et à mettre en oeuvre “rapidement” le plan de sauvetage de la Grèce.